Lettre ouverte à Alison Pineau
Mille pardons de supportrices du bout du monde
Lettre Ouverte. Samedi, pour le dernier match à l’Aréna, le plus grand moment d’émotion de cette soirée est venu de toi. (ndlr. Samedi 18 mai 2019, à l’issue du dernier match de la saison contre Nantes, le BBH a rendu hommage aux joueuses qui ne porteront plus le maillot Brestois la saison prochaine.) Tu es venue, courageusement, nous dire ce que tu avais sur le cœur. Calmement, face à nous, tu nous as expliqué ce que tu as vécu depuis deux ans, avec comme toujours, des mots choisis, précis. Et pourtant avec tant d’émotion dans la voix. Tu as commencé par nous dire que tu quittais le club. Cette information qui nous a tant manquée et que nous n’avons pas voulu devancer par des banderoles ou un bouquet de fleurs, comme pour les autres joueuses qui partaient. Bien sûr on s’en doutait, mais il était difficile pour nous de devancer les choses. Ce n’est pas notre rôle. Tu nous as dit ton incompréhension pour cela, que tu n’étais pas indifférente à ce que l’on faisait ou disait, nous les SBM. C’est vrai que parfois nous avons pu penser cela. A tort visiblement. Ta douleur nous l’avons prise en pleine face. Saches que beaucoup d’entre nous n’ont pas la naïveté de croire que tu es la seule actrice de la crise au sein du club. Certains ont voulu le faire croire. C’est si facile de désigner un bouc-émissaire. De cette histoire certaines personnes sortent grandies, d’autres non. Chacun se fait son opinion. Ta venue au réceptif était nécessaire pour que l’on ait ta parole en direct. Tu es une femme qui prend des responsabilités et qui ne se cache pas derrière son petit doigt. Tu assumes ce que tu penses et tu vas jusqu’au bout. C’est admirable, mais ô combien risqué dans ce jeu de dupes. Beaucoup préfèrent l’ombre ou les réseaux sociaux pour distiller leur venin. Toi tu n’utilises pas les réseaux sociaux, tu as attendu la fin de l’année pour t’expliquer, pour ne pas rajouter de la confusion à la confusion pendant la saison. La grande classe.
Alors oui j’ai eu honte, pour la première fois dans ce club. Car nous sommes dans le même bateau. Nous faisons partie du club, de son image…Comment a-t-on pu faire cela à une si grande championne ?
Mille pardons, Allison. On ne peut rattraper ce qui n’a pas été fait à l’Aréna. Mais si tu es à Paris pour la finale de la Coupe, viens nous voir, car à Bercy tu es chez toi !
Kenavo ar wech all (Au revoir et à bientôt)
Vous avez relevé une coquille ou une inexactitude dans ce papier ?
Proposez une correction à notre rédaction.
Vous avez aimé cet article ?
Retrouvez tous nos articles de fond dans le magazine
S’abonner au magazine