L’arrière-Gauche de l’ESF annonce son départ à la retraite. Après 24 années passées sur les terrains de handball dont 10 ans à l’ESBF, Alice Lévèque tire une révérence non moins un peu amère et brutale sur sa carrière. Une « néo retraitée sans Jubilé » comme elle l’affirme sur ses réseaux sociaux. Cette saison, la capitaine de l’équipe sénior féminine de l’ESBF était absente pendant quelques mois pour cause d’une rupture des ligaments de la cheville. A 31 ans, Alice quitte le handball avec un beau palmarès et des projets à venir tout aussi prometteurs ; la championne des Jeux Méditerranéens en 2009, Championne de France avec Metz en 2015-2016, Championne de la Challenge Cup 2014-2014 n’a pas fini de faire parler d’elle. Bonne route Alice !
Retrouvez ses chroniques santé et nutrition par ici > Alice Leveque
Son témoignage sur ses réseaux sociaux :
« Ca y est c’est officiel, je rejoins la team des NEO RETRAITÉS DU HANDBALL !
Hier soir aurait dû se jouer le dernier match de la saison…
Pas facile de résumer 24 années passées sur les terrains, il y aurait tellement de choses à dire!
24 ans à trimballer mes parents dans une salle de handball tous les weekends, 24 ans à sillonner la France et l’Europe dans des minibus pas toujours en très bon état , à réviser mes cours d’anatomie et de bioméca au fond d’un bus couchette pour obtenir mon diplôme de Kiné, à choisir d’aller jouer un match au fin fond de la Russie plutôt que de fêter les 3 ans de mon neveu!
J’ai vécu 24 saisons de joie, de désillusions, d’adrénaline, de stress, d’euphorie, de tristesse, de coups de gueule…parce qu’il y’a vraiment eu des moments de galères où j’ai failli tout lâcher, des moments de doute et de profonde tristesse, ça s’appelle BURN OUT….très peu en parlent et beaucoup le vivent…Ce moment où le seul fait d’entrer dans une salle de handball te donne envie de t’effondrer, ce truc qui te tord le bide et qui t’empêche de te lever un matin.Tu n’as plus l’envie ni même la force de sourire, ton seul besoin est de rester seule au fond de ton canapé en espérant que ça passe…
Le sport de haut niveau ce n’est pas seulement ce que l’on voit le samedi soir: le sport de haut niveau on le respire, on le dort, on le mange, on le vit 24h/24 .
Mais aujourd’hui je me sens heureuse et chanceuse de tous ces moments qui m’ont fait avancer parce que c’est dans la difficulté que l’on se construit.«
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