Biathlon : Lou Jeanmonnot parmi les quatre Françaises autrices du doublé sprint – poursuite
Dimanche dans la nuit suédoise, Lou Jeanmonnot s’est imposée sur la poursuite. Moins de 48 heures après sa première victoire en Coupe du monde sur le sprint d’Östersund, elle a signé le doublé. Une rareté dans le biathlon féminin français.
Lou Jeanmonnot est entrée dans le club très fermé des françaises à l’œuvre d’un doublé sprint – poursuite. L’année dernière, pour sa première saison complète en Coupe du monde, la tricolore avait terminé 11e du classement général et 2e des moins de 25 ans. Elle avait été chercher deux podiums, sur l’individuel de Ruhpolding et sur la mass start d’Östersund, dernière course de l’hiver. Et il faut croire qu’elle aime bien ce site.
Un doublé d’entrée
Après être passée à côté de son individuel le 26 novembre (24e), Lou Jeanmonnot est allée chercher ses deux premières victoires en Coupe du monde. D’abord vendredi sur le sprint, avec un sans faute face aux cibles puis dimanche sur la poursuite avec un 20/20. Cette perfection lui a permis de combler son retard sur les skis par rapport à des adversaires mieux fartées ou plus en forme. Pour son premier départ avec le dossard 1 en confrontation directe, la Doubiste aurait pu se laisser dépasser par le stress et terminer avec de nombreuses fautes et une dégringolade au classement. Mais elle a tenu et la biathlète de 25 ans est devenue la quatrième Française à réaliser ce doublé.
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Lou Jeanmonnot, au niveau de championnes olympiques
La première bleue à avoir réussi ce doublé c’est Corinne Niogret, championne olympique du relais féminin à Albertville en 1992. C’était en Italie, à Antholz-Anterselva, en janvier 1999. Elle s’imposa sur le sprint avec un sans faute avec 16 secondes d’avance sur Magdalena Forsberg qui remporta le classement général cet hiver-là. Le lendemain, malgré un double anneau de pénalité sur le deuxième couché, sa vitesse sur les skis lui permet de conserver son avance sur la Suédoise (18/20) et de l’emporter avec une marge de 35 secondes.
Le dernier doublé d’une Française avant celui de Lou Jeanmonnot est à mettre au crédit de Marie Dorin-Habert. En mars 2015, aux Championnats du monde de Kontiolahti, elle est de retour sur le circuit international depuis seulement deux mois après sa première grossesse. Malgré une erreur sur le tir debout du sprint la championne olympique du relais mixte en 2018 l’emporte avec 9,6 secondes d’avance sur la Polonaise Weronika Nowakowska (10/10). Moins de 24 heures plus tard avec cette fois trois anneaux de pénalité elle conserve 15 secondes de marge sur l’Allemande Laura Dahlmeier remontée de la quatrième à la deuxième place. Elle termine sur la plus haute marche du podium.
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Un doublé sprint – poursuite et un globe de cristal
Sandrine Bailly est la quatrième Française à avoir réussi ce doublé, c’était à Pokljuka (Slovénie). C’était lors de la saison 2004-2005 où elle a également remporté son unique gros globe de cristal. Malgré quatre fautes sur le pas de tir elle a réussi à creuser l’écart sur sa dauphine du sprint, la Chinoise Yingchao Kong (18/20) et terminer avec 36 secondes de marge contre 14 au départ. Elle a ensuite réédité son doublé sur l’étape d’Hochfilzen en décembre 2007 où le podium du sprint s’est transposé sur celui de la poursuite. Un sans faute sur la première course puis un 19/20 le lendemain face à Ekaterina Iourieva qui a tourné à trois reprises lui a permis de s’imposer une nouvelle fois.
Des Françaises bien loin de certaines biathlètes étrangères. Entre 1996 et 2002, la légende Suédoise Magdalena Forsberg (six globes de cristal à la suite) a réalisé sept doublés dont trois sur la saison 2000-2001. Et plus récemment, Tiril Eckhoff a remporté six doublés. La Norvégienne avait évidemment soulevé les globes du sprint, de la poursuite et du général. Après Lou Jeanmonnot, reverra-t-on cette saison un nouveau doublé sprint – poursuite ?
Crédit photo : Authamayou / Icon Sport
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