Brigitte Henriques, première femme élue présidente du Comité national olympique et sportif français
Ce mardi 29 juin 2021, Brigitte Henriques a été élue présidente du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Elle devient la première femme à occuper ce poste.
L’ancienne footballeuse internationale (31 sélections en équipe de France entre 1988 et 1997) et vice-présidente de la Fédération française de football a été élue au premier tour, avec 57,87 % des suffrages, à la tête du CNOSF. Elle dépasse largement ses adversaires. Thierry Rey (judo) récolte 19 % de voix, Emmanuelle Bonnet-Oulaldj (coprésidente de la Fédération sportive et gymnastique du travail) 16 % et Patrice Martin (ski nautique) 6 %. Créée en 1972, cette institution n’avait, jusqu’à aujourd’hui, jamais eu de femme à sa tête. Elle devient aussi la première présidente à représenter la FFF.
« Je veux dédier cette victoire à toutes les femmes »
À 50 ans, Brigitte Henriques succède à Denis Masseglia, 73 ans. Dès 2017, son prédécesseur l’avait nommée vice-présidente en charge du « développement des pratiques ». Cela faisait d’elle son héritière désignée. Favorite parmi les candidat·e·s, plus de la moitié des 108 président·e·s de fédérations sportives s’est laissée séduire par son programme. Dans un monde très masculin, puisque seulement 14 des fédérations ont une femme à leur tête, Brigitte Henriques dédie sa victoire « à toutes les femmes ». Elle profite de son discours pour motiver les femmes à s’impliquer plus massivement dans les fonctions de dirigeantes sportives. « À toutes celles à qui je veux dire qu’il faut oser candidater, et accéder aux postes à responsabilité, « we can do it » », assure la nouvelle présidente du mouvement sportif français.
Mettre en place son programme « Révélons la France du sport »
Le défi de son mandat sera la mise en place des 121 mesures qui composent son programme « Révélons la France du sport ». « Dès demain, je mettrai en œuvre mes trente engagements et mes 120 mesures en les priorisant », affirme-t-elle au moment de recevoir les clés de la Maison du sport français des mains de Denis Masseglia. Ces mesures s’organisent autour de six piliers stratégiques. Brigitte Henriques devra représenter les intérêts du sport français. Il lui faudra faire face à la crise de la Covid-19 en se mobilisant « pour un plan de relance du sport ». Elle envisage aussi d’accompagner la transformation durable d’un modèle économique du sport français. Elle souhaite poursuivre le développement du sport et le rendre accessible à tous et toutes, « au service des grandes causes nationales du sport ». Enfin, elle veut faire rayonner le sport français tout en réussissant l’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024.
Crédit Photos : CNOSF
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