D1 Arkema : l’OL aux portes d’un 16e titre, le PSG pour éviter une saison blanche
Une « finale » pour le titre: l’Olympique lyonnais, en tête de la D1 Arkema, et le Paris-Saint-Germain, vaincu par l’OL en finale de Coupe de France, s’affrontent dimanche (21H00) au Parc des Princes pour se départager le titre de championnes de France.
Un match décisif car, en cas de victoire, les Parisiennes reviendraient à égalité de points avec les championnes de France en titre, mais passeraient devant en vertu des confrontations directes, premier critère de départage en D1. A l’issue du match de dimanche, il restera une journée au cours de laquelle le PSG se déplacera à Soyaux et Lyon recevra le Stade de Reims.
Combler les carences
Lors de la phase aller, les joueuses de Gérard Prêcheur s’étaient imposées au Groupama Stadium (1-0), grâce à un but de Kadidiatou Diani, en toute fin de match (87e). Mais dimanche au Parc des Princes, le PSG, avec ses Ultras, devra faire sans la Française, élue lundi meilleure joueuse de D1 cette saison, mais forfait, blessée à la clavicule. Les Parisiennes seront même sans véritable N.9 depuis la grave blessure au genou de l’attaquante vedette Marie-Antoinette Katoto l’été dernier, qui a fait une saison blanche avec le club. « Qu’est-ce qu’on peut faire? On en a déjà tellement fait au quotidien pour pallier nos manques offensifs. On n’a pas d’attaquante de percussion. Au-delà de pouvoir arriver à se créer des occasions, cela facilite la position du bloc défensif adverse », a admis Gérard Prêcheur après la défaite en finale de Coupe de France (2-1), déjà contre l’OL. Samedi dernier, le PSG, privé de ses talents offensifs, avait misé sur la Danoise Amalie Vangsgaard, rapidement remplacée par la jeune Laurina Fazer, une milieu. Comme si Gérard Prêcheur était démuni de solutions en attaque.
Pour son entraîneur, le PSG toutefois « a la possibilité, en 90 minutes, d’effacer les contre-performances rencontrées au cours de la saison, et de transformer une saison difficile en une saison exceptionnelle », a-t-il déclaré vendredi en conférence de presse. Comme le PSG, sacré champion une fois en 2021, les Lyonnaises n’ont pas été épargnées non plus par les blessures cette saison. Mais les « Fenottes » ont une profondeur de banc telle que la situation a été plus facile à gérer, même si, comme le PSG, cela ne les a pas empêchées de se faire éliminer en quart de finale de Ligue des Champions, une première pour elles, depuis 2014. Sans les taulières Griedge Mbock et Amandine Henry, les Lyonnaises ont pu compter récemment sur le retour décisif de la première Ballon d’or féminin de l’histoire, Ada Hegerberg, auteure d’un doublé contre le PSG samedi à Orléans.
À lire aussi : Gaëlle Mignot, quand le rugby devient une affaire de femmes
Dernier choc avant le Mondial
Certains médias ont évoqué des rumeurs de départ de l’OL de la Norvégienne. « Son avenir est incertain pour la presse, pas du tout au niveau du club (…) pour Mme Kang (nouvelle
patronne du club, ndlr) et l’encadrement la vision est claire: nous avons Ada et nous voulons la garder. Le futur va s’inscrire avec elle », a toutefois assuré mercredi la coach Sonia Bompastor, nommée meilleure entraineure de la saison lors des Trophées de D1. Les Lyonnaises ont ajouté samedi dernier à leur armoire à trophées une dixième Coupe de
France, la première depuis 2020, aux côtés des huit sacres en Ligue des Champions et des quinze autres en championnat, en attendant l’épilogue de dimanche. Pour les « Fenottes », ce 16e titre pourrait avoir une saveur particulière car ce serait le dernier de Jean-Michel Aulas, mis sur la touche par le nouveau propriétaire américain John Textor.
A peine intronisée, la femme d’affaires américaine Michele Kang, pourrait en revanche recevoir déjà son deuxième titre en une semaine. Ce sera le dernier choc avant la liste d’Hervé Renard, le sélectionneur des Bleues qui sera présent au Parc, pour le Mondial féminin cet été en Australie et Nouvelle-Zélande (20 juillet-20 août). Comme un symbole, le trophée de la Coupe du monde sera en bord de pelouse avant le début du match, où 20.000 spectateurs sont attendus, selon le PSG. Le record d’affluence, avec 43.000 places vendues, remonte à avril 2022, en demi-finale de Ligue des Champions, toujours contre l’Olympique lyonnais.
Les Sportives avec @Agence France-Presse
Vous avez relevé une coquille ou une inexactitude dans ce papier ?
Proposez une correction à notre rédaction.
Vous avez aimé cet article ?
Retrouvez tous nos articles de fond dans le magazine
S’abonner au magazine