Repoussés d’un an en raison de la pandémie de Covid-19, les Jeux olympiques de Tokyo s’ouvrent ce vendredi. Dans un stade quasiment désert en raison du huis-clos, la cérémonie d’ouverture est loin de rassembler tou·te·s les athlètes, comme c’est le cas normalement. À défaut donc de voir Renelle Lamote et Alysson Félix dans le stade olympique, voici tout ce qu’il faut savoir avant l’ouverture des Jeux.
48,6 % d’athlètes féminines aux Jeux olympiques
C’est un record. Avec un peu plus de 5000 athlètes féminines attendues sur les 11090 recensé·e·s mi-juin au total, jamais la parité n’aura été aussi proche lors d’une édition des Jeux olympiques. Mais la situation diffère selon les pays. Si les États-Unis font une nouvelle fois la part belle aux femmes (292 contre 263 hommes), il ne faut pas encore compter la France parmi les bons élèves (168 femmes contre 229 hommes). L’athlète la plus médaillée présente à Tokyo est l’Allemande Isabell Werth (équitation). Médaillée lors des 5 olympiades précédentes, elle cumule 6 titres olympiques et 4 médailles d’argent, un record pour sa discipline.
54 porte-drapeaux mixtes (au moins)
Cette nouvelle édition marque une évolution dans la cérémonie d’ouverture. Les pays qui le souhaitent peuvent présenter un duo mixte, au lieu d’un·e athlète seul·e, pour être porte-drapeau. Au dernier recensement, 54 nations ont fait ce choix, mais on pourrait en compter plus lors de la cérémonie. La France a choisi Clarisse Agbegnenou (judo) et Samir Aït-Saïd (gymnastique). Le Japon, pays-hôte, l’Italie et la Grèce ont également désigné un duo, tout comme le Maroc, Cuba, l’Équateur ou encore l’Iran.
33 sports au programme et des épreuves mixtes
La quinzaine sera riche de 339 épreuves réparties en 33 sports, dont 5 nouvelles disciplines : le baseball/softball, le skateboard, le surf, l’escalade et le karaté. Des sports déjà testés aux Jeux olympiques de la jeunesse et qui doivent amener une nouvelle génération de fans pour le CIO. À noter que 6 épreuves mixtes seront disputées, notamment les relais 4x400m en athlétisme et 4x100m 4 nages en natation.
Record d’âge et athlète transgenre
À 44 ans, Oskana Chusovitina va vivre ses huitièmes Jeux et allonger son record. Elle est la gymnaste la plus âgée de l’histoire à participer à une olympiade, particulièrement remarquable dans une discipline largement favorable aux adolescentes. À l’opposée du spectre de l’âge, Hend Zaza (tennis de table) est la plus jeune athlète de ces Jeux, à seulement… 12 ans ! Insuffisant toutefois pour que la Syrienne bâte le record de Dimitrios Loundras : en 1896, lors des premiers Jeux modernes, ce dernier avait remporté une médaille de bronze en gymnastique à 10 ans.
Une autre athlète entrera dans l’Histoire en revanche. À 43 ans, Laurel Hubbard deviendra la première athlète transgenre à participer aux Jeux. L’haltérophile néo-zélandaise, qui battait des records chez les juniors garçons, a opéré sa transition il y a 10 ans. L’an dernier, elle s’est imposée à la Coupe du Monde à Rome dans sa catégorie, chez les femmes.
Les meilleures chances françaises
Avec 168 Françaises engagées, on est en droit d’attendre quelques médailles. Du côté des sports collectifs, le basket 3×3 et le handball peuvent prétendre à une finale. Les judokates sont emmenées par Clarisse Abgegnenou, revancharde après la finale perdue de Rio. On voit mal comment une médaille pourrait échapper à la France en VTT, avec Loana Lecomte et Pauline Ferrand-Prévôt. Statut de favorite aussi pour Lisa Barbelin en tir à l’arc. Élodie Clouvel (pentathlon moderne), Cassandre Beaugrand (triathlon) et Maïva Hamadouche (boxe) peuvent également rêver d’un podium. En athlétisme et en natation, la concurrence sera féroce pour deux effectifs décimés. Les taulières Mélina Robert-Michon (disque) et Alexandra Tavernier (marteau) peuvent sauver l’honneur, comme le relais 4x100m en natation.
Crédit photo : CNOSF
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