Les Jeux paralympiques de Tokyo s’ouvrent ce mardi. Alors que la cérémonie d’ouverture occupera toute la soirée japonaise, voici quatre choses à savoir pour mieux suivre la compétition.
Une seule équipe de France
C’est un détail qui peut sembler anodin, mais les athlètes français·e·s valides et non-valides ne forment qu’une seule équipe de France lors de cette olympiade. En clair, les moyens et les partenariats du CNOSF et du CPSF ont été mis en commun, et une plateforme unique permet de suivre l’actualité des athlètes engagé·e·s. Une campagne de pub commune fait le tour des médias depuis plusieurs semaines. Un vrai boost de visibilité pour le handisport. Cet engagement va se poursuivre pour Paris 2024, dont les logos des Jeux olympiques et paralympiques sont identiques. La médiatisation des Jeux paralympiques encourage cet effort : France Télévisions a annoncé 100h de direct à suivre sur les antennes de France 3 et France 4. De son côté, L’Équipe a consacré son magazine de samedi et sa Une du jour, pour la première fois, aux paralympiques. La chaîne L’Équipe reviendra d’ailleurs chaque jour sur les Français·e·s engagé·e·s.
22 sports au programme
C’est certes moins que les 33 des Jeux olympiques, mais il est difficile de trouver une densité intéressante de niveau dans certains sports. Parmi ceux au programme, on retrouve bien sûr l’athlétisme, la natation, l’aviron, le tennis-fauteuil, ou le tir sportif. Certains sont des adaptations accessibles à tou·te·s les parathlètes de sports valides, comme le volleyball assis. À noter l’existence de deux sports uniquement présents aux Jeux paralympiques : la boccia et le goalball. Enfin, deux sports s’ajoutent au programme par rapport à 2016 : le para-badminton et le para-taekwondo.
4400 athlètes attendu·e·s
C’est peu ou prou le même nombre qu’à Rio, où les Jeux avaient failli être annulés au dernier moment en raisons de graves problèmes financiers de l’organisation. Mais le nombre de délégations s’est affaissé, de 164 à 134. En cause, notamment, la pandémie de coronavirus et les règles sanitaires en vigueur au Japon, trop contraignantes pour certaines délégations de pays pauvres. Les athlètes afghan·ne·s n’ont pas pu venir en raison de la suspension des vols commerciaux depuis la prise du pouvoir par les talibans. Cependant, six athlètes vont concourir sous la bannière des réfugié·e·s.
Les chances de médailles françaises
La France compte 138 athlètes sélectionné·e·s à Tokyo. La figure la plus connue du grand public est sans doute celle de Marie-Amélie Le Fur. À 32 ans, la présidente du Comité paralympique et sportif français participera à ses derniers Jeux, avant de s’impliquer totalement dans l’organisation de ceux de Paris 2024. Elle arrive à Tokyo avec le record du monde du saut en longueur, mesurée à 6,14 m en février dernier à Dubaï. La championne olympique en titre ne vise que l’or. Anaëlle Roulet (natation) participe à ses troisièmes Jeux paralympiques à seulement 25 ans. Finaliste à Londres et Rio, elle arrive à maturité et prétend à une médaille.
Porte-drapeau lors de la cérémonie d’ouverture, la judokate Sandrine Martinet entend bien s’inspirer des performances de Clarisse Agbegnenou et autres pour monter sur un quatrième podium en cinq éditions des Jeux. La mission est la même pour Perle Bouge en deux de couple mixte (aviron). Pour ses premiers Jeux paralympiques, Sonia Heckel (boccia) est ambitieuse. De son côté, Gloria Agblemagnon fait désormais partie des meilleures mondiales en lancer de poids. Au total, la France vise trente-cinq médailles.
Crédit photo : Équipe de France olympique et paralympique
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