JO – Escrime : le fleuret par équipe en argent, première médaille depuis 1984
Après leur remontada de la demi-finale, les Françaises n’ont pas réussi à rééditer l’exploit. Dominées tout le match par les Russes (45-34), elles prennent la médaille d’argent. Les Bleues du fleuret n’avaient plus connu un podium olympique depuis les JO de Los Angeles en 1984.
Il fallait bien tenter le coup. Acculée par l’armada russe avec dix touches de retard (30-20), l’équipe de France de fleuret s’en est remise à son joker pour tout relancer. Astrid Guyart a pris la place d’Anita Blaze, balayée quelques minutes plus tôt par Korobeynikova. En manque de rythme, elle s’est précipitée et effondrée. A 35-21, Pauline Ranvier montait sur la piste pour un dernier espoir, presque un baroud d’honneur. Agressive, elle touche à cinq reprises en quarante-cinq secondes. Mais avec plus de deux minutes devant elle, sa remontée fantastique s’est enrayée, la faute notamment à un arbitre peu diplomate. L’air de rien, Ysaora Thibus a pris l’ultime relais à douze points de retard. Un gouffre infranchissable.
Face à elle, la championne du monde en titre Deriglazova n’allait pas laisser passer l’occasion. L’équipe russe, déjà riche en médailles individuelles, est allé cueillir l’or. Avec un tel écart (45-34), les Françaises étaient à peine déçues de prendre l’argent. Cela reste la première médaille du fleuret féminin français en équipe depuis 1984. A l’époque, Laurence Modaine, Anne Meygret et leurs coéquipières avaient pris le bronze à Los Angeles.
Entre fierté et déception
A Londres il y a neuf ans, les Bleues terminaient au pied du podium. Au vu du scénario de la journée, il y a donc de quoi savourer cette médaille, après la remontée épique en demi-finale contre l’Italie (45-43). « On a travaillé pour cette médaille, je suis vraiment très fière des filles, soufflait Ysaora Thibus au micro de France Télévisions. On aurait pu faire mieux aujourd’hui mais avec du recul je sais qu’on saura profiter de cette médaille […] Astrid (Guyart) a aussi fait partie de cette équipe, elle est rentrée, c’est ce qu’on voulait, le faire à quatre. »
Il n’y avait guère que la pugnace Pauline Ranvier pour avoir des regrets : « C’est compliqué. Cette médaille représente beaucoup d’années de travail. J’avoue que là, ça fait mal parce qu’on pouvait avoir le titre mais on pourra être fières de cette médaille. » A 27 ans, elle aura à coup sûr l’occasion d’aller chercher l’or olympique dans trois ans. Chez elle, à Paris.
Crédit photo : Fédération Internationale d’Escrime
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