Grande favorite de la compétition, Clarisse Agbegnenou n’a jamais tremblé pour aller chercher l’or olympique. La porte-drapeau de la délégation française ne visait que cette médaille, qui lui avait échappé à Rio.
Ce combat acharné ne pouvait aller qu’au golden score. On commençait même à croire qu’il se terminerait sur une troisième pénalité contre Tina Trstenjak, quand Clarisse Agbegnenou l’a renversée. Waza-ari, cri libérateur, médaille d’or. La Francilienne ne parvenait pas à retenir ses larmes en descendant du tatami, avouant avoir appelé sa famille en pleine détresse avant la compétition.
On ne sait pas ce qui s’est dit pendant cet appel, mais il a lancé Clarisse vers une journée parfaite. Un ippon avant même la prise d’antenne au premier tour, puis deux victoires implacables, et cette victoire finale contre celle qui l’avait battue au même stade à Rio. « C’est un incroyable, elle est une judokate hors-pair, pendre ma revanche 5 ans après, je n’aurais pas pu rêver mieux », savourait la Française au micro de France TV.
Rivalité envolée
La rivalité était palpable sur le tatami. Œil de panthère contre regard d’acier, on n’aurait pas aimé se retrouver entre la quintuple championne du monde et la championne olympique en titre. Elles se sont sautées dessus, battues comme des chiffonnières, judogis martyrisés. La Slovène prenait même deux avertissements pour des attaques non-maitrisées. Tout leur passif s’est envolé après le gong consécrateur. Clarisse, ivre de joie, a pris son adversaire dans ses bras et l’a soulevé, comme pour fêter sa médaille avec elle. Un sourire s’est dessiné sur le visage habituellement placide de la médaillée d’argent, tant celui d’Agbegnenou était contagieux.
Crédit photo : Di Feliciantonio/IJF
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