Battue en demi-finale par la numéro 1 mondiale, Romane Dicko est allée chercher la médaille de bronze. Un peu de baume au cœur dans cette dure journée française.
Impuissante face à Idalys Ortiz, Romane Dicko aurait pu sombrer. En demi-finale, la Cubaine, numéro 1 mondiale, ne lui avait pas laissé la moindre ouverture. Pire, c’est sur la seule attaque qui aurait pu aboutir que la Française s’est faite contrer et a encaissé un waza-ari. Il fallait donc vite retrouver confiance en soi et en son judo avant de remonter sur le tatami pour décrocher la médaille de bronze.
Quelque part entre la douche et la chambre d’appel, la Francilienne a su trouver cette force. Elle n’avait pas survolé les deux premiers tours pour finir sa compétition comme ça, si ? Pugnace, Romane Dicko s’est presque jetée dans la bataille avec un temps d’avance. Dans la bagarre de kumikata engagée contre la Turque Kayra Sayit, elle se place mieux et s’accroche bien. Il lui faut moins d’une minute pour embarquer son adversaire au sol, la faire basculer et l’immobiliser. La Française vient de gagner sa première médaille olympique, à tout juste 21 ans.
🗣️ Romane Dicko a obtenu la médaille de bronze pour ses premiers Jeux Olympiques, mais a d'abord dû essuyer la déception de sa défaite en finale.
La première réaction de la Française après sa victoire ⬇ #JeuxOlympiques
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— France tv sport (@francetvsport) July 30, 2021
L’espoir pour Paris 2024
Les traditionnelles larmes ont accompagné l’interview de la judokate au pied du tatami. Mais loin de la dévastation lisible sur le visage de Madeleine Malonga hier, c’étaient « des larmes de joies » qui coulaient sur les joues de la benjamine de l’équipe de France. « Un peu de tristesse aussi, mais on ne crache pas sur une médaille olympique », admet-elle. « Je ne pensais que j’allais réussir à me remobiliser complètement pour aller la cherche, donc je suis fière de moi », ajoute la souriante bronzée du jour.
Au vu de son âge, la question suivante était facile, attendue, anticipée même par Romane Dicko. « Forcément, je pense à Paris. J’espère que j’aurais la finale dont je rêvais aujourd’hui. » Elle se permet même d’imaginer un dernier scénario, celui que tout le monde écrivait pour aujourd’hui : le doublé en or avec Teddy Riner. Dans le judo français, difficile de trouver meilleure inspiration.
Crédit photo : Gabi Juan/EJU
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