Maëly Chevallier, la nageuse du Pôle France de para natation adaptée, défiera les chronos à Vichy

Ce dimanche 18 avril, douze nageurs et nageuses du Pôle France de para natation adaptée vont s’en remettre à nouveau aux chronos lors du meeting Back dans l’bac à Vichy. Ces athlètes de haut niveau, inscrit·e·s sur les listes ministérielles, sont déficient·e·s intellectuel·le·s, porteur·euse·s de Trisomie 21 ou autistes sans déficience intellectuelle et ont tou·te·s la même passion : la natation. Maëly Chevallier, pensionnaire du Pôle France de Vichy, sera au départ avec la volonté d’en découdre. 

Maëly Chevallier a 16 ans et concourt dans la catégorie II1 (QI inférieur à 70). Après avoir rejoint le Pôle France en 2018, la spécialiste du crawl et du 4×4 nages a intégré le groupe Paris 2024 et est entrée dans une préparation qui doit la guider tout droit vers les Jeux paralympiques de Paris. D’ici là, le chemin est à baliser et il faudra s’affirmer sur les grands rendez-vous. Et cela commence dès demain. 

Redonner du sens à l’entrainement

Avec cette échéance nationale en comité restreint, Bertrand Sebire, entraineur national, espère bien remettre en place des objectifs pour les prochains Championnats d’Europe qui auront lieu à Madère en mai et se projeter sur les Championnats du monde en octobre. « Cet évènement va pouvoir donner du sens à leur entrainement et avoir des temps de référence pour la suite », explique le coach. Cette compétition, c’est une lueur d’espoir dans l’horizon de la section après avoir passé des mois à « devoir trouver des solutions pour travailler l’autonomie. Qu’ils soient confinés mais ne pas rester isolés ». En plus des entrainements spécifiques pour les maintenir en forme, des cours de cuisine, de séances d’étirements, des cours d’anglais et autres activités ont rythmé la vie de ces nageuses et nageurs pendant les périodes de confinement. Le but était avant tout « de se retrouver un peu tous les jours en visio ». La nageuse a pris son mal en patience. « C’était dur de pas aller nager, de faire que de la musculation, mais je me suis faite à la situation. Je me suis habituée, je me suis dit que ça peut encore arriver dans la vie d’après », raconte-t-elle. Sans compétition depuis un an, la Chinonaise d’origine qui s’entraine toute l’année pour les compétitions a soif de confrontation.

Se rassurer pour se projeter

Maely Chevallier est d’ores et déjà qualifiée pour les Championnats d’Europe. Ce meeting sera pour elle une répétition générale. « Cela doit lui permettre de se régler avant les Championnats d’Europe et de pouvoir valider sa progression. Mais aussi de prendre ses repères avec le protocole sanitaire », précise son entraineur. La nageuse aborde sereinement cet évènement, après s’être préparée physiquement et mentalement. « Déjà, c’est voir où j’en suis et si je fais des super temps, c’est génial. Si je dépasse le temps de référence ce serait hyper bien car je travaille beaucoup sur cela depuis un certain temps », ajoute celle qui a participé à ses premiers Championnats du monde en 2019. Une première sortie pour la jeune fille avant de retrouver le circuit international mais aussi d’envisager les futurs Global Games de 2023, qui auront lieu en France, et les Jeux paralympiques de 2024.