Magda Wiet-Hénin «Depuis petite, j’ai toujours voulu faire les Jeux Olympiques. J’ai très vite compris que c’était la compétition la plus importante»
Magda Wiet-Hénin, championne du monde junior de taekwondo et médaillée de bronze au dernier championnat du monde sénior, fait partie des 27 athlètes du programme FDJ Sport Factory. Ce soutien lui permet d’aborder sa préparation olympique et sa reconversion avec beaucoup plus de sérénité. Rencontre.
Magda, tu as déjà quelques titres et pas des moindres à ton palmarès. Quels ont été les étapes et les déclics dans ton jeune parcours ?
En junior, j’ai été championne du monde et je crois que c’est ce qui m’a aidé à me construire. C’est vrai que les plus belles médailles maintenant c’est en sénior car cela me permet de me projeter sur les Jeux Olympiques. Récemment, j’ai fait une médaille de bronze au championnat du monde et j’ai eu pas mal de médailles en Grand Prix. Pour nous les Grands Prix, c’est un peu comme une répétition des Jeux Olympiques avec les 32 meilleures du classement. Cela permet d’affronter les meilleures adversaires de tous les pays et de se préparer au mieux.
Plus jeune, qu’est-ce qui t’a amené à te lancer dans le Taekwondo, ce sport peu médiatisé et parfois mal connu du grand public ?
Je suis issue d’une famille de sportifs. Ma mère était une championne de boxe. Dans le club où elle travaille, j’ai tout de suite accroché au taekwondo. J’avais beaucoup d’énergie, j’étais une enfant un peu dissipée, dit-elle en rigolant. Du coup, ma mère m’a fait faire beaucoup de sport pour me canaliser et j’ai vraiment accroché avec ce sport car il me permettait de crier. C’était comme un exutoire. Et en même temps, il y a des règles assez stricts : le respect de l’adversaire et un code.
De quoi rêves-tu tous les jours ?
Depuis petite, j’ai toujours voulu faire les Jeux Olympiques. C’est quelque chose dont j’entendais beaucoup parler. J’ai très vite compris que c’était la compétition la plus importante. C’est donc mon rêve tous les jours et presque depuis toujours ! Rio, j’ai eu la chance d’être remplaçante avec Haby Niaré. Pour moi, c’est un exemple. Un modèle de tous les jours. Aujourd’hui, elle m’a dit que c’était à mon tour. Elle a fait 2ème aux Jeux de Rio, à moi de faire mieux maintenant et ça me met un peu la pression !
Avec ce nouveau dispositif de la FDJ que tu intègres, où est ce que tu as envie que cela t’emmène ?
Déjà, c’est un honneur de l’intégrer car mon sport est peu médiatisé. Pour avoir des soutiens financiers c’est très compliqué. La FDJ Sport Factory va pouvoir m’aider à me préparer au mieux. Et surtout, ce programme va me permettre de préparer mon après carrière car on ne sait jamais ce qu’il peut arriver. Surtout, c’est vraiment une fierté d’être auprès des meilleurs sportifs. Parfois je me vois encore quand j’étais petite et là je me dis « ca y est j’y suis, je suis vraiment dedans ! ».
Tu parles d’après carrière, comment est ce que tu te projettes dans quelques années ?
Avec la sélection des Jeux en ce moment, j’ai dû mettre mes études en pause. J’ai fini ma licence mais je mets le master de côté pour l’instant. Il faut que je puisse me donner à 100% dans mon sport. Je me dis que je n’aurais peut-être pas d’autres chances. Donc, pour l’instant, je n’y pense pas trop mais c’est vrai qu’on a toujours un peu cette appréhension. On connait tous des cas où cela ne s’est pas bien passé, pour lesquels il n’y avait pas de projet de reconversion. Avec le programme FDJ, je peux l’aborder plus sereinement. Mais c’est vrai que j’ai encore du mal à me projeter, c’est encore un peu flou. C’est aussi pour cela que j’intègre le dispositif.
Dans ce groupe, cette famille qui se construit, est ce que tu as l’impression d’avoir un rôle particulier à jouer ?
Je pense qu’en tant que femme, c’est important de pouvoir montrer qu’on est aussi forte, que l’on peu faire des choses incroyables et que l’on peut gérer plein de choses en même temps. Être au top c’est super important !
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