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Paris 2024 (basket-ball) – Alexia Chery : « On commence un peu à réaliser »

Claire Smagghe
11.08.2024

Elles étaient si proche de l’exploit. L’équipe de France de basket-ball a fait vaciller le plan des États-Unis dans cette finale des Jeux olympiques de Paris 2024 mais n’ont pas réussi à mettre en péril leur hégémonie. C’est la deuxième médaille d’argent de l’histoire du basket-ball au féminin après celle décrochée en 2012 à Londres. 

Les Sportives : À chaud, la médaille d’argent autour du coup, quel sentiment prédomine ?

Alexia Chery : C’était un match incroyable. La déception est liée au scénario du match, au fait qu’on ait joué à fond pendant 40 minutes. Cela se joue à un point et on sait que ça peut tomber d’un côté comme de l’autre. C’est décevant de faire ça en finale, chez nous. Mais on est fières de ce groupe et de ce qu’on a fait. Même si, à cet instant, c’est difficile de dégager du positif. 

 

Au dernier instant, Gabby Williams inscrit un panier et l’incertitude sur l’égalisation plane un court instant. Mais c’est finalement un panier un deux points…

On y a cru jusqu’au bout. Donc, c’est vrai que sur ce tir, une fois qu’il rentre on commence à sauter en pensant avoir arraché la prolongation. Mais vite on redescendant les pieds sur terre et on se rend compte que ce n’est pas le cas. C’est compliqué à gérer.

« C’est malgré tout une médaille olympique et on est fières de nous. »

Sur le podium, la déception s’est-elle un peu dissipée ? 

Cela fait plusieurs mois que l’on travaille ensemble et individuellement pour en arriver là. Jusqu’au moment d’entrée sur le parquet pour la cérémonie de remise des médailles, on est déçues. Et puis, une fois que l’on rentre et que l’on voit les gens fiers de nous en étant sur le podium olympique, c’est un truc de dingue. On commence un peu à réaliser. 

Depuis 1992, aucune équipe n’a réussi à bouscule la Team USA. Avez-vous déjà conscience d’avoir fait quelque chose d’historique ? 

On a déjà eu ces mots-là entre nous. Mais on voulait juste gagner. C’est une belle histoire qu’on a écrit toutes ensemble. On fait le match qu’on veut, on sait qu’on veut être devant ou au moins coller le plus longtemps possible. C’est ce qu’on a fait. Sur deux ou trois actions, si on ne perd pas la balle, on ne leur laisse pas le jeu de relance. 

« Ce sont des détails mais à ce niveau, cela ne pardonne pas. »

Claire Smagghe
11.08.2024

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