Si la délégation française paralympique a quasiment doublé entre les Jeux de Paris et de Tokyo, il n’y aura cependant aucune tricolore alignée dans trois disciplines : le cécifoot, le basket fauteuil et le rugby fauteuil. Pourquoi une telle absence ?
En tant que nation hôte, la France a pu qualifier ses équipes de sports collectifs de manière automatique, comme c’est le cas en volley-ball assis. Ainsi, la capitaine Jenna Agbodjan Prince et ses coéquipières disputent leur premier Jeux paralympiques. Sans parvenir à accrocher un set, les Bleues ont été défaites vendredi par les Italiennes et affrontent demain, dimanche 1er septembre à 20h, les Etats-Unis puis la Chine, mardi à la même heure. Alors que l’équipe s’est constituée seulement en 2019, les Françaises sont en plein apprentissage et espèrent surtout susciter des vocations parmi les plus jeunes. Mais avec le goalball, c’est l’unique sport collectif où le public pourra apercevoir des femmes puisqu’elles sont absentes des trois autres disciplines disputées en équipe : le cécifoot, le rugby et le basket fauteuil.
A propos du basket fauteuil, il est l’unique exception à la règle de ce système de qualification automatique où les collectifs féminins et masculins ont dû d’abord passer par un tournoi pour rejoindre les Jeux de Paris…sans succès pour les paras basketteuses qui manquent donc la fête dans la capitale cet été.
En cécifoot, basket et rugby fauteuil : pas assez de pratiquantes dans les clubs
Concernant le cécifoot, il a été considéré que les femmes n’étaient pas encore au niveau de leurs homologues masculins en raison du faible nombre de pratiquantes. « Les filles ont un début de circuit mondial mais elles ne sont pas encore intégrées au programme » explique Jean Minier, directeur des sports au Comité Paralympiques et Sportif Français. Pour le rugby-fauteuil, dernier sport collectif mixte, l’absence des femmes licenciées pèse également lourd. « Il n’y a que deux pays qui ont une femme dans leur équipe, les Anglais et les Japonais. En France, il n’y en a jamais eu de sélectionnée », poursuit Jean Minier. Il y a encore du chemin à parcourir et des barrières à lever pour que les femmes handicapées se sentent à l’aise dans la pratique handisport en club, particulièrement en compétition, et puissent enfin concourir.
Mejdaline Mhiri avec Pauline Magnin
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