Safe place dans la Grande halle du Club France des JO de Paris 2024.
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Paris 2024 : Des « safe places » pour les victimes de violences sexistes et sexuelles

Lola Piffero
04.08.2024

Paris est en fête et rassemble des millions de personnes à l’occasion des Jeux olympiques 2024. Les actes de violences sexistes et sexuelles commis, courants dans ces grands évènements, assombrissent ce fascinant tableau. Depuis le 20 juillet, jusqu’à la fin des Jeux paralympiques le 8 septembre, des safe places1Lieux sûrs sont implantées dans la capitale française. Toutes victimes, femme ou homme, sont libres de s’y rendre.

 

On se souvient toutes et tous de la Coupe du monde de football en 2018. Mais l’on omet souvent de rappeler les nombreuses plaintes pour des faits d’agressions sexuelles que cette compétition a engendré, pourtant fréquents dans ce genre de moments. Pour l’adjointe à l’égalité femmes-hommes de Paris, Hélène Bidard, cette année sportive doit marquer les esprits notamment par son caractère féministe. Le projet de safe places qu’elle mène depuis des mois se concrétise par l’implication de 55 professionnels qualifiés chargés de prévenir et d’orienter en cas de violences. Ils sont repérables dans les rues de la capitale grâce à leur tee-shirt violet. « Ici se trouve la safe place », indique l’affiche rose à quelques pas de la Terrasse des Jeux, au Parvis de l’Hôtel de Ville, dans le quatrième arrondissement. Ou encore à la Grande Halle du Club France, par exemple. Elle mène à un petit préfabriqué, dont l’atmosphère réconfortante invite à s’exprimer.

 

Les safe places : des espaces pour libérer la parole

De 17h à minuit, trois associations se relaient. Parmi elles En avant toute(s), le Centre d’information sur les droits des femmes et des familles, mais aussi Elle’s Imagine’nt. Bien que ce lieu soit volontairement excentré, d’autres espaces publics communs assurent l’accueil et la prise en charge des victimes. 350 commerces parisiens sont recensés dans l’application mobile Umay, qui entend lutter contre le harcèlement de rue. De leur côté, les mairies d’arrondissement et les commissariats font également office de safe places. Si la mairie de Paris a investi 85 000 euros dans ces dispositifs de sécurité, elle compte bien le rendre durable à l’avenir dans le cadre d’événements sportifs. Les Jeux 2024, au moyen de ce test, se revendiquent féministes pour la première fois de la grande histoire olympique.

Notes

  • 1
    Lieux sûrs
Lola Piffero
04.08.2024

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