Paris 2024 : Elles se remémorent les derniers instants avant d’entrer en piste aux Jeux olympiques [1/4]
Elles ont défendu le maillot tricolore lors d’une olympiade. Quatre athlètes reviennent sur les derniers instants avant d’entrer en lice. Entre euphorie et pression. Un mélange de sentiments qu’il faut réussir à dompter pour performer. Dans cet épisode de notre série, Thélia Sigère revient sur les quelques minutes qui ont précédé le relai du 4 x 400 mètres des Jeux olympiques Pékin en 2008.
Août 2008, JO de Pékin, l’annonce de ma sélection quelques semaines avant était déjà de l’émotion. Pour finaliser la préparation, avec une partie de l’équipe de France on se rend à Boulouris pour un regroupement. L’ambiance, l’émulation qui se crée nourrissent mon impatience. Au CREPS, on assiste
à la cérémonie d’ouverture en direct à la télévision. Je pense qu’à ce moment j’ai réalisé l’envergure de l’événement, qui me dépassait presque.
A chaque étape, mon cœur bat de plus en plus : le départ à l’aéroport, dans l’avion, dans le bus qui nous mène au village olympique, le village… Le ton est donné quand à mon arrivée, jour de finale du 100m d’Alain Bernard en natation, on assiste à sa victoire. Nageurs et nous athlètes chantons la Marseillaise. Je l’ai chanté à tue-tête, fort, les larmes aux yeux. Mon aventure olympique ne pouvait pas mieux commencer.
La nuit avant mon entrée en lice, le sommeil tarde à venir : excitation, stress, des émotions à l’extrême s’entremêlent dans ma tête. Mon corps veut dormir mais pas ma tête. Alors je décide de fermer les yeux et de me focaliser sur ma respiration inspirer, expirer…jusqu’à m’endormir. Le jour des séries du relais 4x400m, j’ai préparé minutieusement mes affaires comme pour photographier chaque chose, chaque geste que je faisais pour ne rien oublier.
Arrivée au stade d’échauffement, je suis concentrée, stressée mais en même temps émerveillée par tout ce que je vois. Alors je me remémore mon objectif pour ne pas me laisser gagner par l’émotion. Dans le stade officiel, le nid d’oiseau, il y a tellement de monde, tellement d’énergie qu’on se sent tout petit mais en même temps le moment est venu d’entrer dans l’arène et, comme les gladiateurs, de se préparer au combat.
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