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Paris 2024 : En para escrime, les Françaises tireront les trois armes

Mejdaline Mhiri
03.09.2024

C’est l’une des particularités offertes aux athlètes qualifiées en escrime fauteuil : elles peuvent s’aligner dans les différentes armes de la discipline. Ainsi, Brianna Vidé et Clémence Delavoipière sont engagées sur la totalité des cinq jours de compétition et nourrissent de belles ambitions. 

Après le para taekwondo, le para escrime prend ses quartiers au Grand Palais. Le trio de Françaises qualifiées, Clémence Delavoipière, Cécile Demaude et Brianna Vidé, va tenter de se hisser sur un maximum de podiums dans un maximum d’armes puisque Clémence et Brianna sont qualifiées à la fois au sabre, au fleuret, à l’épée mais aussi par équipes au fleuret et à l’épée. Les deux jeunes femmes de 24 ans concourent en catégorie A, avec un handicap affectant au moins un membre inférieur, tandis que Cécile Demaude est classée en catégorie B, atteinte d’un handicap ne permettant pas la mobilité volontaire du tronc. La plus expérimentée du groupe, avec deux précédentes participations aux Jeux, manquera uniquement l’épreuve du fleuret.

« Aux Jeux, il peut tout se passer »

Cette polyvalence développée par les athlètes est monnaie courante dans le para escrime. « On a l’habitude de passer d’une arme à l’autre en stage, alors on va faire comme sur les stages ! assure Brianna Vidé. Ce sont des disciplines réellement différentes et il faut pouvoir switcher de l’une à l’autre. Mais là, on a la chance que les compétitions ne soient pas le même jour. Donc on aura la nuit pour souffler, pour se mettre dans un état d’esprit différent. Et puis, on s’est entraînées pour ça. » 

Un programme dantesque pas toujours simple à gérer pour l’encadrement. Lorsque plusieurs athlètes tirent en même temps, il n’est pas toujours possible qu’un.e membre du staff soit à leur côté. « Aux Jeux, il peut tout se passer, poursuit Brianna Vidé. Sur la piste, c’est à nous de trouver les solutions. Le coach est là pour nous donner de bons conseils ou dans des moments où on est un petit peu dans le mou pour nous remettre sur les rails, mais sur la piste, c’est nous qui prenons les décisions. »

De fortes ambitions pour un sport habituellement pourvoyeur de médailles 

Quels que soient les scénarios, pour Clémence Delavoipière et Brianna Vidé qui disputent leurs premiers Jeux paralympiques à seulement 24 ans, il s’agit de redorer le blason du para escrime. Alors qu’une seule médaille de bronze a été ramenée de Tokyo en 2021, la jeune garde française veut incarner le renouveau tricolore. La France fait partie des meilleures nations mondiales avec 143 médailles glanées, dont 62 en or, mais est plus discrète sur la scène internationale depuis le début des années 2000. 

Clémence Delavoipière sera compétitive dans les trois armes puisqu’elle a cartonné aux mondiaux de 2023 en obtenant l’or à l’épée, l’argent en sabre et le bronze en fleuret. La licenciée du Levallois Sporting Club a par la suite remporté l’argent en épée par équipe aux championnats d’Europe en 2024. Cela fait d’ailleurs la fierté de l’Eure, son département de naissance, puisque la ville de Bourneville-Sainte-Croix a fait construire un gymnase à son nom, reconnaissance encore assez rare pour des sportives. 

De son côté, Brianna Vidé a remporté sept médailles lors de la Coupe du monde en 2023 et l’argent avec sa coéquipière aux derniers championnats d’Europe. Née dans une famille où l’escrime fait foi, sa malformation de naissance (pied bot) n’a pas été un frein à sa pratique sportive, ni à la pratique de son métier de podologue. Elle est particulièrement attendue sur les épreuves de sabre et d’épée. 

Le programme du para escrime 

Mardi 3 septembre : Sabre en individuel 

Mercredi 4 septembre : fleuret en individuel 

Jeudi 5 septembre : fleuret par équipes 

Vendredi 6 septembre : épée en individuel 

Samedi 7 septembre : épée par équipes

 

Article co écrit par Mejdaline Mhiri et Pauline Magnin 

Copyright : @D.Echelard / CPSF

 

Mejdaline Mhiri
03.09.2024

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