Les Françaises ont échoué à réaliser le doublé après leur sacre olympique à Tokyo. À Lille, la Norvège s’est montrée bien plus solide que les Tricolores, faillibles aussi bien en défense qu’en attaque. Les Bleues s’inclinent 29-21 après un parcours tout de même remarquable et une médaille en argent.
Les Françaises ont courbé l’échine face à des Norvégiennes bien plus appliquées dans l’ensemble des secteurs du jeu. En finale des Jeux olympiques, dans un vacarme lillois assourdissant mais chaleureux qui ne demandait qu’à grimper encore, les 27 000 spectateurs ont assisté à un remake de la finale de l’Euro 2020, entre ces deux mêmes collectifs, où les Bleues avaient progressivement ployé sous les coups des Scandinaves. En quête d’or olympique depuis 2012, les coéquipières de l’immense Stine Oftedal (5/6 buts) lui ont offert la dernière danse rêvée pour l’ultime match de sa carrière.
Côté français, la statistique d’efficacité dans le duel face à la gardienne concrétise la faillite collective : seulement 49 % des tirs transformés en buts, tandis que les Norvégiennes caracolent à 69 %. L’écart conséquent, combiné à une défense trop peu agressive, a interdit aux Tricolores d’espérer revenir dans le money time, alors que le score était déjà creusé.
Une première période plutôt équilibrée
Tout n’avait pourtant pas si mal commencé. Les Bleues réalisent une entame de match plus dynamique que les Norvégiennes. Par ses prises d’intervalles et ses accélérations, Laura Flippes met en difficulté les Norvégiennes qui ne font trembler les filets de Laura Glauser qu’après 4 minutes de jeu (4-1). La pivot Brattset est bien muselée par Foppa, maîtresse de la défense tricolore. Mais les Scandinaves savent faire le dos rond pour coller ensuite un 4-0 aux Françaises et revenir dans la partie. Les débats s’équilibrent. Foppa (3/5) et Kanor (5/10) sont en échec dans le dernier geste tandis que Mork (3/6) et Skogrand (2/6) échouent au pénalty, en tapant les montants. À 21′, après un temps mort nordique suivi d’un but de Reistad, Flippes réalise une superbe passe sautée pour Kanor qui permet aux Bleues de reprendre deux buts d’avance (9-11). Sauf que les Françaises ne profitent pas d’une supériorité numérique tandis que les Norvégiennes accélèrent et repassent devant. Comme en demi-finale contre la Suède, les Bleues sont menées de deux buts à la mi-temps (13-15) mais tout reste possible.
De trop nombreuses cadres en difficulté
La seconde période recommence comme elle a terminé : les joueuses d’Olivier Krumbholz trouvent des solutions au tir mais échouent face à Lunde, 44 ans, éternelle tortionnaire dans ses cages (12/31 à 39 %). Les Françaises se précipitent, cherchent à refaire trop rapidement leur retard alors que le temps fort norvégien se poursuit. Après 42 minutes, le tacticien lorrain pose un temps mort alors que la maison Bleue prend l’eau de toutes parts et que les maladresses s’accumulent (15-21). Horacek (4/9), autrice d’une superbe compétition, manque de justesse dans ses choix. Nze-Minko ne parvient pas à ajuster la mire (0/4). L’écart se creuse et les Bleues s’enfoncent (17-24 à 49′). Sako retrouve le banc sans avoir pu faire la différence (3/11, 27 %).
Les bras levés des Norvégiennes après un nouveau ballon perdu en dit long sur l’ambiance qui s’installe, alors que Reistad poursuit son travail (8/12). À la 51e minute de jeu, Granier inscrit une contre-attaque, seulement le cinquième but des Bleues en seconde période. Une disette bien trop longue pour contrarier l’armada norvégienne, nouvelle championne olympique en titre.
Vous avez relevé une coquille ou une inexactitude dans ce papier ?
Proposez une correction à notre rédaction.
Vous avez aimé cet article ?
Retrouvez tous nos articles de fond dans le magazine
S’abonner au magazine