Ce mercredi, le taekwondo ouvre les portes du Grand Palais, monument historique français. Un site unique pour visibiliser un sport encore peu connu du grand public à l’occasion des Jeux.
« Ce sera le plus beau tournoi de Taekwondo jamais organisé au monde. », assure le président de la Fédération de Taekwondo, Hassane Sadok. Après l’escrime, le Grand Palais bouillonnera pour les taekwondoïstes français qui disputent les Jeux de Paris 2024. 8 000 spectateurs et spectatrices vibreront dans l’impressionnante nef renommée dans le monde entier. La mise en lumière de cet art martial sud coréen dans un site classé historique pourrait susciter des vocations à la rentrée.
« C’est une chance de pouvoir combattre dans un lieu aussi beau »
Le lieu ne laisse pas de marbre les champions. « Pouvoir combattre dans un lieu aussi beau, c’est une chance pour mettre en avant notre sport devant le monde entier. », s’exclame l’athlète Madga Wiet-Hénin, prétendante à l’or olympique. « On est peu médiatisés sauf à l’approche des Jeux, là, c’est l’occasion de vous montrer le taekwondo au plus haut niveau. », ajoute-t-elle. La championne du monde en 2023 fait partie des quatre Tricolores qui tenteront d’obtenir la première médaille d’or du taekwondo français. « Nos familles, notre club, tout le monde sera présent. Jamais je ne referai la plus grosse compétition du monde aussi proche de ma maison. », appuie le taekwondoiste Souleyman Alaphilippe, originaire du Val-d’Oise.
Le passage de l’escrime au Grand Palais a permis aux taekwondoistes tricolores de se projeter. « L’ambiance était incroyable, on n’entendait même pas les arbitres. », a indiqué l’escrimeur Julien Mertine, médaillé de bronze au fleuret dans les colonnes de L’Équipe. Mais pas de quoi inquiéter le triple champion d’Europe. « On s’est préparé à ça et ça devrait le faire. », assure celui qui combattra en -58 kg mercredi, Cyrian Ravet.
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Des JO « à la maison », une occasion unique de pousser le taekwondo en France
Grâce à la diffusion à l’antenne de sports moins exposés, les JO opèrent tous les quatre ans une mise à niveau entre certains des sports les plus suivis dans le monde et d’autres moins souvent sous les projecteurs. Alors, du côté du clan tricolore, on a bien conscience que ces Jeux à la maison sont une aubaine pour susciter un engouement d’une ampleur inédite pour leur discipline : « Je pense que faire les JO à Paris ça va beaucoup apporter au taekwondo français. » explique Althéa Laurin, championne du monde en titre et numéro un dans sa catégorie (+67 kg). A fortiori, en cas de médaille d’or : « Je pense qu’il y aura [alors] un boom, une explosion en termes de licenciés ».
De quoi motiver la Française de 22 ans, qui se réjouit du rôle qu’elle peut jouer dans cet élan : « Je serais heureuse de pouvoir participer à ça et de motiver des enfants de tout le pays à commencer ce beau sport ; il m’a beaucoup apporté et j’aimerais partager ça. ». Si elle parvenait effectivement à monter sur l’Olympe pour ses deuxièmes JO, après le bronze à Tokyo, elle donnerait en tout cas un sacré coup de pouce à son sport.
Article co-écrit avec Eva Kandoul
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