France Norvège match de préparation de l'équipe de France de handball avant les JO de Paris 2024
Dans l'actu

Paris 2024 : Les sports collectifs seront-ils à nouveau à la fête ?

Claire Smagghe
23.07.2024

À Tokyo, en 2021, les sports collectifs avaient fait le plein de breloques. Pour les Jeux à Paris, ces mêmes sports collectifs peuvent-ils systématiquement grimper sur la boîte et repartir les poches pleines ? Tour d’horizon des différentes disciplines. 

Il y a trois ans, alors que les Jeux olympiques de Tokyo touchaient à leur fin, les sports collectifs français brillaient. Le fameux weekend du « BHV » (6, 7, 8 août 2021), les équipes masculine et féminine de handball réalisaient un doublé historique en se hissant tout en haut du podium, rejoints par les volleyeurs. Au basket, la bande à Rudy Gobert échouait en finale contre l’inoxydable Team USA, glanant tout de même l’argent, tandis que les coéquipières de Sandrine Gruda triomphaient face à la Serbie pour le bronze. Enfin, en rugby à VII, les coéquipières d’Anne-Cécile Ciofani quittaient le Japon avec l’argent autour du cou après un parcours remarquable mais une ultime défaite contre la Nouvelle-Zélande. Ainsi, au total, les sports collectifs tricolores décrochaient six médailles à Tokyo. Qu’en sera-t-il à Paris ? 

 

Handball, rugby, basket : médailles attendues 

Championne olympique en titre, la capitaine Estelle Nze-Minko a remporté avec son groupe une troisième couronne mondiale en décembre dernier. Autant dire que les handballeuses abordent cette compétition avec le statut de favorites et une cible au-dessus de leur tête. Il faudra avoir les épaules assez solides pour concrétiser l’ambition mais l’or est clairement dans le viseur. Les rugbywomen sont également attendues au tournant. Déjà finalistes deux fois cette saison du Sevens Series, les Bleues ont décroché l’argent lors du dernier rendez-vous du circuit le 2 juin dernier. En poule, comme en finale, les coéquipières de Caroline Drouin ont buté sur les Australiennes. Même si elles ont pris la mesure de ce qui les sépare, à cet instant T, du tout meilleur niveau mondial, les Tricolores peuvent espérer bien figurer aux Jeux olympiques.

Côté basket, les Françaises affichent une préparation irréprochable. Avec cinq victoires en autant de match, les joueuses de Jean-Aimé Toupane ont fait le plein de confiance. Une série de matchs conclue par une victoire de rang face à la Chine (93-76), deuxième nation mondiale. Si l’on espère qu’elles n’ont pas atteint leur pic de forme un peu trop tôt, les Bleues semblent tout de même lancées sur de bons rails. 

⏩ À lire aussi : Triathlon, sport et endométriose : les multiples défis d’Anne Dubndidu

Football et volley : un exploit envisageable pour ces outsiders ? 

Classées au quinzième rang mondial en mai dernier, les volleyeuses tricolores ne sont pas encore installées au plus haut niveau, elles qui sont parvenues à se qualifier pour la toute première fois de leur histoire aux Jeux olympiques. En atteignant les quarts de finale de l’Euro 2021 et en remportant la Ligue Européennes en 2022, ainsi que la Challenger Cup en 2023, les coéquipières d’Héléna Cazaute peuvent cependant nourrir quelques espoirs sur cette compétition. Un podium constituerait un succès retentissant. 

 

Tout comme le volley, l’équipe de France de football n’apparaît pas dans la liste des favorites pour la médaille. Non qualifié pour les derniers JO à Tokyo, le collectif bleu n’a jamais décroché de médaille olympique. Sa meilleure performance a été établie il y a douze ans, lors des Jeux de Londres, avec une quatrième place après une défaite en petite finale contre le Canada (1-0). Celles qui ont sombré en finale de Ligue des Nations au printemps dernier face à l’Espagne (2-0) n’ont pas rassuré face à l’Irlande le 16 juillet lors du dernier match de qualification à l’Euro 2025 (défaite 3-1). Les joueuses d’Hervé Renard, en manque de constance, pourraient toutefois faire parler d’elles à domicile. 

⏩ À lire aussi : Paris 2024 : Un nombre d’athlètes record dans l’équipe olympique des réfugiés

Hockey sur gazon et water-polo : une grande première 

Difficile pour les hockeyeuses tricolores, non professionnelles et classées 20ème mondiales, de rivaliser avec les meilleures. À Paris, la capitaine Emma Ponthieu et son équipe pourront jouer libérées et disputer crânement leur chance. C’est à peu près avec cet état d’esprit que les joueuses de water-polo, arrivées dixièmes du mondial en 2024, entreront dans la compétition. Les poloïstes, tout comme les hockeyeuses, disputeront les Jeux olympiques pour la première fois de leur histoire et tenteront d’ouvrir en grand la porte aux prochaines générations. 

Article co-écrit avec Mejdaline Mhiri

Claire Smagghe
23.07.2024

Vous avez relevé une coquille ou une inexactitude dans ce papier ?
Proposez une correction à notre rédaction.