Paris 2024 (para athlétisme) – Angélina Lanza : « Le public, c’est le 1% supplémentaire pour performer »
Angélina Lanza débute ce vendredi 6 septembre son concours de saut en longueur (T47) des Jeux de Paris 2024 avant de prendre part au sprint (200m). Huit ans après sa première expérience paralympiques à Rio en 2016, la Togolaise d’origine voit d’un bon oeil le regard porté sur la compétition où elle espère briller.
A moment d’aborder son entrée dans les Jeux paralympiques de Paris 2024, Angélina Lanza est concentrée. Consciente des difficultés qu’elle a rencontrées ses dernières années sur les compétitions internationales et ses résultats moins bons depuis sa médaille d’or des Championnats d’Europe de Berlin en 2018, la sauteuse a notamment renforcé sa préparation mentale dans sa préparation pour le rendez-vous à la maison. « Je me suis préparée depuis 1 an parce que le public me stressait déjà lors de championnats du monde l’année dernière à Charléty. J’en ai beaucoup discuter avec ma préparatrice mentale pour expliquer mes peurs et on a essayé de trouver les outils sur lesquels je pouvais m’appuyer. Ca a été une répétition pour moi. Le public a répondu présent et j’ai eu du mal à faire précisément ce que j’avais à faire. Je me suis trop laissée porter par le public. Il faut que je trouve le juste milieu entre le fait d’être contente et avoir suffisamment de concentration pour ce que j’ai à faire », se rappelle Angélina Lanza qui avait pris la 6e place des Championnats du monde à domicile l’année dernière.
Angélina Lanza et le défi de la foule
A Paris, au Stade de France, l’acceptation de la foule et du bruit est un enjeu majeur pour la para athlète. « Il faut que je sois capable de me mettre dans ma bulle sans trop m’enfermer parce que le public c’est une énergie supplémentaire. Le public, c’est le 1% supplémentaire pour performer. » En Allemagne, là où elle avait réalisé l’une de ses plus belles performances de sa carrière, les étoiles s’étaient toutes alignées. A Paris, c’est cette énergie qu’Angélina Lanza a envie de retrouver. « Ces dernières années ça été difficile d’aligner toutes les pièces du puzzle. Soit je faisais un très bon début de saison, soit une bonne fin de saison. Cette année, j’ai fait des choix stratégiques différents mais on a essayé d’optimiser au mieux et j’espère que, cette fois, je vais pouvoir m’exprimer pleinement. »
Quoiqu’il se passe à Paris, celle qui souffre depuis la naissance des séquelles d’une polio est déjà satisfaite de l’engouement des médias. « Il y a une évolution qui est positive de la part des médias. Quand on offre de la visibilité, on touche une population d’autres futurs athlètes qui pourront s’appuyer sur des modèles. C’est surtout important pour avoir des modèles d’avoir cette couverture des médias. »
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