Paris 2024 (para cyclisme) : Marie Patouillet revient sur son malaise sur le podium de la poursuite
Quelques jours après s’être offert la médaille d’argent du contre-la-montre, Marie Patouillet a frappé un grand coup en s’adjugeant le titre en poursuite, devant sa coéquipière tricolore Heïdi Gaugain, pourtant favorite. Sur la piste, Marie Patouillet est allée au bout d’elle-même, jusqu’à frôler le malaise.
Peu avant de prendre sa retraite, Marie Patouillet réalise décidément une fin de carrière incroyable. La désormais vice-championne paralympique après sa seconde place sur le contre-la-montre en début de semaine s’est également emparée de l’or sur la poursuite dimanche 1er septembre. Devant sa coéquipière et colocataire Heïdi Gaugain, double championne du monde de la discipline, annoncée comme grande favorite.
« J’ai une coéquipière en or, Heïdi, qui m’a soutenu malgré sa déception. »
Alors, la jeune cycliste de 19 ans laissait couler des larmes de déception avant que Marie Patouillet semble elle-même vivre un moment délicat sur le podium, dans la chaleur écrasante du Vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines. « Dans les coursives déjà, je ne me sentais pas bien, expliquait-elle plus tard, encore installée dans un fauteuil roulant. Je me suis dit que c’est ce que j’avais déjà ressenti avant le podium à Tokyo (elle y avait décroché deux médailles de bronze), avec des fourmillements, mais à Tokyo ça avait tenu. Là, il n’y a rien qui a tenu du tout. Il fallait que je le dise, sinon ça allait finir en malaise et il me reste quand même la route à faire (la compétition sur route débute mercredi). »
Alors la para athlète de 36 ans, médecin généraliste dans le civil, a fait signe au staff français mais aussi aux autres médaillées à ses côtés, la tricolore Heïdi Gaugain et la Néo-Zélandaise Nicole Murray, arrivée troisième. « J’ai une coéquipière en or, Heïdi, qui m’a soutenu malgré sa déception. On aura vécu une Marseillaise contre le protocole. A un moment on nous a demandé de nous séparer mais je leur ai dit « les filles, ne partez pas, sinon je tombe » poursuivait Marie Patouillet.
« Un vacillement sur le podium »
Un moment suspendu pour un podium assez inédit. « On a vécu une Marseillaise atypique mais il faudra que je revois les images car je ne me souviens pas de tout. Je crois que l’atypique me ressemble assez… ». Marie Patouillet a expliqué son trouble à la fois en raison de la chaleur pesante de la salle mais aussi des émotions et du considérable effort physique réalisé. « Quand on fait une finale, on y va avec ses tripes, avec tout ce qu’on a, voir même plus…Là, le public m’a emmené au-delà de ce que je pouvais faire. Ca se résume à un vacillement sur le podium. »
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