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Paris 2024 (para cyclisme) – Maris Patouillet : « J’ai envie de faire des derniers tours magiques »

Claire Smagghe
29.08.2024

Derniers tours de pistes pour Marie Patouillet dans ces Jeux paralympiques de Paris 2024. Trois ans après ses deux médailles de bronze décrochées à Tokyo, la paracyliste tentera dés aujourd’hui de se parer d’une breloque pour sa dernière paralympiade.

Marie Patouillet avait rapporté la première médaille des Jeux paralympiques de Tokyo et pourrait réitérer aujourd’hui. Alignée sur le contre la montre 500 mètres, son épreuve fétiche, la para cycliste veut à nouveau marquer l’histoire de ces Jeux. Et tenter de transformer ses deux médailles de bronze à Tokyo en un autre métal, à la maison cette fois pour ses derniers tours de pistes. Avant de reprendre pleinement son métier de médecin. « J’ai hâte. Ça va être mes derniers tours de piste. Ça me procure déjà beaucoup d’émotions, j’ai envie de faire des derniers tours magiques. Je suis prête pour ça. Le dernier stage a montré que ce soit sur la poursuite ou le 500 de très bonnes données. Je n’ai plus qu’à tout aligner », lance déterminée Marie Patouillet.  

 

« Le danger c’est le public »

A domicile, dans le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, celle qui est très engagée pour la défense des personnes LGBTQIA+ connaitra un moment unique avec un public acquis à sa cause.  « On est peu habitué à voir du public dans nos compétitions. La dernière fois que j’ai eu beaucoup de public, c’est il y a 7 ans à Londres pour une compétition qui mélangeait valides et handis. Mais ça on le travaille depuis un bout de temps notamment en allant au Festival de Cannes et à la cérémonie de clôture des jeux. »

Il va donc falloir beaucoup de concentration, rester dans sa bulle. « Le danger c’est le public, pointe la para cycliste francilienne. Se laisser prendre par les émotions. » Pour faciliter la gestion de ce moment hors du temps, le collectif para cycliste qui nourrit de grand espoirs de médailles après les seize breloques glanées à Tokyo, a choisi de ne pas entrer au village olympique la première semaine. Mais a choisi de poser ses valises dans l’hôtel qui juxtapose le complexe yvelinois. « C’est un gros avantage, cela veut dire qu’on pourra rentrer entre les courses, prendre une douche, dormir un peu et surtout se couper du brouhaha qu’il y a dans un vélodrome. Et qui est très énergivore. »

Marie Patouillet, un gabarit pas comme les autres

Une dernière fois, Marie Patouillet veut prouver que son gabarit peu classique dans le monde du cyclisme est sa force. Loin du physique de sprinteuse qui fait la part belle aux cuisses volumineuses pour envoyer des watts, la para cycliste a construit sa technique sur d’autres atouts. « Je n’ai pas les cuisses volumineuses mais j’appuie aussi sur les pédales. Et surtout, je prends beaucoup de plaisir. Je pense que j’ai une capacité d’intégration de l’information extrêmement rapide. Quand on me donne une consigne, c’est appliqué l’effort d’après. Et donc je suis allée très loin dans la précision du geste et dans la rentabilité. J’ai essayé de tout mettre en œuvre pour aujourd’hui aller chercher une médaille aux Jeux. » Rendez-vous à 12h pour les qualifications. A 15h pour la finale, espérons le.

Claire Smagghe
29.08.2024

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