Paris 2024 (para cyclisme sur piste) – Heïdi Gaugain : «Je vis ma dernière saison chez les paras à fond»

A seulement 19 ans, Heïdi Gaugain représente l’un des grands espoirs français de médaille sur les Jeux paralympiques de Paris 2024. La para cycliste, spécialiste de poursuite, va disputer sa course favorite ce dimanche 1er septembre. Avant de se tourner exclusivement vers les compétitions valides. 

Sur un vélo depuis sa plus tendre enfance, Heïdi Gaugain s’est finalement préparée toute sa vie pour réaliser un tel objectif : concourir à la plus belles des compétitions sportives mondiales. La para cycliste est en passe de réussir la première partie de son rêve en s’alignant ce dimanche 1er septembre, à partir de 12h24, dans l’épreuve de poursuite (C5) du côté de Saint-Quentin-en-Yvelines. Pour assurer sa performance, la double championne du monde en poursuite individuelle 2023 et 2024 a peaufiné les ultimes détails de ses courses ces derniers mois. « On a fait beaucoup de stages, notamment à Roubaix, avec l’équipe de France. On y est allés toutes les deux semaines, racontait-elle en début de semaine depuis le Club France. On a fait beaucoup de répétitions, du travail technique, de position, de soufflerie… »

Pour ses premiers Jeux paralympiques, Heïdi Gaugain vise la plus haute marche du podium, d’autant que sa principale concurrente la Britannique Sarah Storey s’est détournée de la piste. La jeune Mayennaise, née avec une agénésie du bras gauche, attaque la compétition en position de favorite. « Franchement, ça ne change rien car moi, je vais faire ma perf’, mon temps. Je vise les moyens plutôt que la réussite : le résultat viendra avec les moyens que je mets en place. »

« Je veux me donner la chance de réussir chez les valides »

Jeudi 29 août, elle a pris ses marques sur la piste du Vélodrome en disputant les qualifications du contre-la-montre mais uniquement pour prendre le pouls de l’événement et du public, sans nourrir aucune intention de rallier la finale où Marie Patouillet a décroché l’argent. Au quotidien, les deux Tricolores s’entraînent ensemble et se tirent vers le haut. « Quand on voit les perfs’ de l’autre, ça donne envie de faire plus et ça, c’est une vraie plus value pour l’entraînement. C’est vraiment très positif. D’autant qu’on n’a pas exactement les mêmes objectifs », continuait-elle. Une saine concurrence au sein du groupe Bleu-Blanc-Rouge, plus apaisé qu’aux derniers Jeux au Japon a priori. « Je n’étais pas là à Tokyo mais je sais que c’était plus compliqué en termes d’ambiance (dans l’équipe de France). Là, les athlètes sont cool entre eux, tout le monde s’encourage. Je me sens bien dans le groupe. »

Toutes les conditions semblent réunies pour qu’Heïdi Gaugain réalise son maximum demain. Avant de viser de se projeter vers de nouveaux objectifs. « Je pense que les deux prochaines années, je ne ferai que ça, tout simplement parce que je veux me donner la chance de réussir chez les valides. Je vais essayer de passer professionnel, c’est mon projet. Je vis ma dernière saison chez les paras à fond. »