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Paris 2024 (para judo) : Après l’argent à Paris, Sandrine Martinet pourrait continuer jusqu’à Los Angeles 2028

Mejdaline Mhiri
05.09.2024

Vingt ans après sa première médaille paralympique à Athènes en 2004, l’incroyable Sandrine Martinet a remporté une nouvelle breloque argentée devant un public conquis. La para judokate pourrait continuer jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028. Entretien.

Certes, Sandrine Martinet a achevé sa journée sur une défaite mais celle-ci avait presque le goût de la victoire. A 41 ans, la Française s’est inclinée en finale contre Akmaral Nauatbek, n°1 mondiale. La Kazakhe de 25 ans a inscrit un premier waza-ari après 48 secondes, puis un second à mi-combat pour définitivement asseoir son sacre. Malgré tout, le parcours et le talent de Sandrine Martinet sont immenses. Après la rencontre, elle s’est confiée aux médias, envisageant même de poursuivre sa carrière jusqu’à la prochaine grande échéance paralympique. 

« On est toujours déçue de perdre une finale bien évidement mais je suis très fière de cette médaille d’argent, expliquait-elle. Autant les trois autres, je les boude un peu parce que j’aurais pu faire mieux (Sandrine Martinet a remporté l’argent à Athènes, Pékin et Tokyo mais aussi l’or à Rio). J’avais peut-être des regrets sur ces finales mais pas sur celle-là. Celle-là, j’ai tout donné. J’ai fait une super journée. Il y a quelques mois, je ne savais pas si j’allais pouvoir être ici et concourir de cette façon-là. Le défi est réussi, la médaille est là, à la maison avec un public extraordinaire. » 

On a vu un grand moment d’émotion avec votre fille, votre famille…

Sandrine Martinet : « Je suis très fière. J’attendais de retrouver ma famille avec impatience. Même si c’était dans la défaite, c’était un merveilleux moment. Ca fait un mois que je ne les avais pas vus. Ca a été très dur. La préparation a été longue, douloureuse, difficile. On fait énormément de sacrifices. Je suis souvent absente, blessée. Mais on décide de se lancer dans ce projet et on le fait en famille, on le fait à fond et eux subissent beaucoup. Je suis très fière de mes enfants et ils le sont de moi, donc c’est merveilleux. »

Vous allez repartir jusqu’à Los Angeles ? 

« Je ne sais pas, je vais continuer ! Je ne sais pas jusqu’où j’irai (rires). Tant que j’ai les moyens de m’entraîner et de m’occuper de ma famille, maintenant que ça se professionnalise de plus en plus, qu’on nous donne les moyens, pourquoi arrêter? J’ai toujours du plaisir. Si mon corps suit, si je prends toujours autant de « kiffe » à faire ça, on va continuer encore un peu. (…) Ce que je vis depuis des années grâce au judo a changé ma vie. (…) L’histoire humaine que je vis au quotidien grâce au sport, tout ce que j’ai appris pendant toutes ces années, c’est incroyable. Je n’ai pas envie d’arrêter ça. Je veux continuer d’apprendre et compte bien fêter ça au Club France et j’espère avoir bien lancé mes copains pour demain !  » 

 

Mejdaline Mhiri
05.09.2024

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