Paris 2024 (para judo) : Sandrine Martinet se pare d’argent sur le tatami de l’Arena Champ-de-Mars
C’était l’un des rendez-vous à ne pas manquer en cette nouvelle journée des Jeux paralympiques de Paris 2024. Sur le tatami de l’Arena Champ-de-Mars pour sa première finale à domicile, Sandrine Martinet s’est parée d’argent.
Qui de mieux que Sandrine Martinet, légende vivante de sa discipline, pour offrir au para judo français sa première médaille sur ces Jeux de Paris 2024 ? Vingt ans après sa première participation à Athènes, la native de Montreuil foulait ce jeudi pour la sixième fois un tatami paralympique. Seulement battue en finale, elle s’est parée d’une belle breloque d’argent dans l’épreuve – 48 kg du para judo J2 (la catégorie réservée aux personnes malvoyantes).
Vêtue de son judogi blanc immaculé, la Française avait bien lancé son tournoi en livrant une démonstration en quarts, avec un ippon infligé à l’Allemande Isabell Thalaprès après moins d’une minute de combat. Au bout du suspens, elle avait ensuite arraché sa place pour le dernier acte avec un nouvel ippon, cette fois-ci au golden score. La médaille était assurée, restait à en connaître la couleur.
Un dernier duel au sommet
Contre sa rivale Akmaral Nauatbek, double championne du monde en titre, la marche était un peu trop haute. La Kazhake d’à peine 25 ans vole au-dessus de la concurrence. Elle avait montré les muscles dès ses deux premiers combats, en matant 10-0 l’Indienne Kokila et 11-0 la Turque Eke. Si Martinet a tout tenté pour lui résister, la numéro un mondiale s’est logiquement imposée après une immobilisation gagnante 1 minute 30 avant la fin.
Une cinquième breloque paralympique
À 41 ans, Sandrine Martinet garnit son impressionnant palmarès d’une cinquième médaille paralympique. En 2004, pour l’arrivée des femmes dans le tournoi réservé aux hommes depuis son lancement en 1988, mais aussi en 2008, elle se parait d’argent. C’est à Rio, en 2016, que la licenciée du PSG judo grimpait sur la plus haute marche du podium, avant une nouvelle deuxième place à Tokyo où elle avait été désignée porte-drapeau des Bleu.e.s.
Soutenue en tribunes par ses enfants et son mari, elle a tenu à remercier le public bleu blanc rouge avant de quitter le tatami. C’est dans une arène en fusion et pleinement acquise à sa cause qu’elle sera parvenue à écrire ce nouveau joli chapitre de son histoire sportive, dont on ignore si elle se poursuivra jusqu’à Los Angeles.
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