Elodie Lorandi (FRA) competes in Para Swimming Women's 400m Freestyle S10 during the Paralympic Games Paris 2024, at Paris La Defense Arena, in Paris, France, on September 05, 2024, Photo Lionel Hahn / KMSP || 001874_0032 SPORT NATATION GAMES JEUX PARIS 2024 PARALYMPICS 2024 PARA
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Paris 2024 (para natation) – Elodie Lorandi : « J’ai fait une dépression post-partum »

Claire Smagghe
05.09.2024

Septuple médaillée paralympique, Elodie Lorandi avait mis fin à sa carrière paralympique en 2018. Après avoir donné naissance à sa fille en 2012, la championne paralympique de Londres (400m nage libre S10) a repris le chemin des bassins et décroche une magnifique sixième place ce jeudi 5 septembre sur le 400m nage libre des Jeux paralympiques de Paris 2024. 

Une sixième place sur les Jeux paralympiques au goût d’or pour Elodie Lorandi. A 35 ans, celle qui avait quitté les bassins est finalement revenue à la para natation. La championne paralympique 2021 avait déjà touché son rêve du doigt avant même de concourir : en être à Paris. Mieux, elle a même fait partie  partie des cinq athlètes français, avec Alexis Hanquinquant, Nantenin Keita, Charles-Antoine Kouakou et Fabien Lamirault à avoir allumé la vasque dans le jardin des Tuileries lors de la Cérémonie d’ouverture. Signe de l’importance qu’elle occupe aujourd’hui dans le paysage sportif français, ses sept médailles paralympiques au compteur. A la maison, avec sa sixième place en finale du 400m nage libre, il n’y aura pas de cérémonie pour la Niçoise. « S’il y a moment que je dois kiffer c’est maintenant. Il faut être réaliste, je savais que ça allait partir vite en finale. Je savais que la médaille c’était impossible. Mais je peux être fière de moi, c’est énorme ce que j’ai réalisé. On m’a beaucoup parlé de médaille mais il faut être réaliste. Je voulais garder la sixième place et je l’ai », commentait Elodie Lorandi au micro de France TV

 

 » Je me suis permise de rêver il y a quelques temps »

Bredouille à la sortie du bassin de Paris La Défense Arena, celle qui est atteinte d’une maladie orpheline qui touche le nerf de sa jambe gauche, y voit une victoire immense. Bien plus importante au regard du chemin sinueux pour parvenir à la qualification. « J’ai eu une césarienne en urgence. J’ai eu un accouchement très difficile, une infection grave au placenta, j’aurais pu perdre ma fille. Puis, j’ai fait une dépression post-partum, il ne faut pas se cacher. J’ai été malade de la tyroïde et je le suis toujours. J’ai perdu 25 kg. Et avec 25 kilos de perdre, je me disais que c’était mort. Et je me suis permise de rêver il y a quelques temps. J’ai fait les championnats du monde l’année dernière. Et quand je vois tout ça, elle est là ma récompense. Il y a trois ans, on ne mettait pas une pièce sur moi. Et aujourd’hui, je montre que c’est possible. » 

Claire Smagghe
05.09.2024

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