Quatre sports additionnels dont trois étaient déjà présents aux Jeux de 2020 à Tokyo seront au programme des Jeux olympiques. Coup de projecteur sur ces épreuves qui s’ajouteront aux disciplines incontournables de Paris 2024 : le breaking, le skateboard, le surf et l’escalade.
En proposant le skateboard, le surf, l’escalade et le breaking comme épreuves « additionnelles » de ses Jeux, Paris 2024 fait le choix de la modernité et du spectacle. Mais en fait, à quoi se réfère la notion de sport additionnel ? Avec la mise en œuvre de l’Agenda olympique 2020, les Comités d’organisation des Jeux (COJOP), chargés de préparer les Jeux, peuvent soumettre au Comité international olympique (CIO) l’inclusion de nouveaux sports dans le programme olympique. Ces épreuves peuvent, ou non, être renouvelées lors des éditions suivantes.
Un sport olympique inédit : le breaking
La grande nouveauté pour cette édition, c’est le breaking. Style de danse issu de la culture urbaine états-unienne et émergeant dans les années 1970, il se singularise par sa dimension acrobatique et spectaculaire. Les 32 athlètes qualifiés s’affronteront dans deux épreuves, celles des B-Girls (l’épreuve féminine) et celle des B-Boys (l’épreuve masculine), dans des battles en un contre un. Le spectacle aura lieu place de la Concorde les 9 et 10 août.
À chaque fois : un MC (Master of Ceremony) pour animer le duel, un DJ proposant un rythme sur lequel les athlètes doivent improviser leurs mouvements, et un jury qui départagent les athlètes sur des critères comme la technique, la musicalité et l’originalité des gestes réalisés. Côté B-Girls, deux françaises seront représentées : Carlota Dudek et Sya Dembélé, championne de France et médaillée de bronze aux derniers Championnats du monde.
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Les sports additionnels déjà présents à Tokyo et reconduits à Paris
Déjà présent à Tokyo en 2020, le skateboard mettra lui aussi en valeur les cultures urbaines à Concorde, avec une épreuve Street, les 17 et 28 juillet, et Park, les 6 et 7 août. Dans le Park, les athlètes réaliseront les plus beaux tricks dans un skatepark comprenant des bowls (cuvettes aux parois arrondies) et des courbes. Dans le Street, ils s’élanceront dans un décor imitant un environnement urbain (rampes, escaliers, rails, etc.).
Trois françaises ont été qualifiées en skateboard : Émilie Alexandre et Louise-Aina Taboulet pour le Park, Lucie Schooneerre pour le Street. Les deux dernières ont à peine quatorze ans.
Côté surf, 24 surfeuses et 24 surfeurs seront en compétition à Tahiti du 27 au 30 juillet, sur le spot mythique de Teahupo’o. Les manœuvres effectuées sur les vagues seront évaluées sur la base de critères comme le type de figures réalisées et leur difficulté. Vahiné Fierro et Johanne Defay, les deux qualifiées françaises, y seront de solides prétendantes au podium.
L’escalade enfin sera accueillie au Bourget (Seine-Saint-Denis) du 5 au 10 août. Les règles ont été repensées depuis les JO de 2020. Alors qu’à Tokyo, seule l’épreuve de combiné, regroupant bloc, vitesse et difficulté était au programme, Paris 2024 accueillera trois épreuves. La vitesse (grimper un mur de 15 m de haut le plus rapidement possible), un combiné entre bloc (escalader des murs de 4,5 m dans un temps limité et avec un minimum de tentatives) et difficulté (grimper le plus haut possible un mur de 15 m, en 6 minutes maximum, et sans connaître la voie en avance) seront au rendez-vous.
Deux tricolores seront alignées dans chaque disciple : Capucine Viglione et Manon Lebon en vitesse, Zélia Avezou et Oriane Bertone, grand espoir de médaille, en combiné.
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