Paris 2024 : Un nombre d’athlètes record dans l’équipe olympique des réfugiés
Réunis au sein de l’équipe olympique des réfugiés, 37 athlètes, dont 13 femmes, représenteront plus de 100 millions de personnes déracinées à travers le monde aux Jeux de Paris 2024. Leur espoir cette année : décrocher la première médaille olympique de leur histoire.
À Rio, en 2016, ils n’étaient que 10. Ils seront 37 aux Jeux de Paris de 2024, dont 13 femmes. L’équipe olympique des réfugiés, encore mal connue du public, sera la deuxième équipe à défiler vendredi lors de la cérémonie d’ouverture, juste après la délégation grecque et sous bannière olympique.
Réunissant des athlètes venus d’Afghanistan, de Syrie, du Soudan du Sud ou encore de Cuba, l’équipe se réunira cette année autour d’un nouvel emblème. Des flèches représentant autant de parcours d’exil convergeant vers un cœur unique, symbolique du sentiment d’appartenance que l’équipe entend incarner et promouvoir.
L’équipe paralympique des réfugiés va également battre lors de cette olympiade son nombre record de sportifs et de sportives retenus. Ils seront huit, contre deux (alors sous le statut d’athlètes indépendants) en 2016. Originaires du Cameroun, de Syrie ou encore d’Iran, ils seront alignés dans six sports. Zakia Khudadadi, para-taekwondoïste afghane, est la seule femme de l’équipe.
Une initiative reconduite pour la troisième fois
C’est la troisième fois que l’équipe participe aux JO, alors que les engagements du Comité internationale olympique (CIO) vis-à-vis des déplacés dans le monde ont été croissants et sont devenus l’une des priorités affichées par le Comité (inscrite dans la recommandation 11 de l’Agenda olympique 2020+5).
C’est Thomas Bach, son président, qui annonçait en 2015 la création d’une Olympic Refugee Team qui « envoie un signal fort sur l’enrichissement que représentent les réfugiés pour notre communauté olympique et pour la société en général ». La sélection se fait sur critères de performance et confirmation du statut de réfugié par le HCR (l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés). Il est aussi tenu compte d’une « représentation équilibrée des sports et des sexes, ainsi que de la répartition des pays d’origine », bien que les femmes soient encore moins représentées dans l’équipe.
Lors de la dernière édition des Jeux, ceux de Tokyo, l’équipe comptait 29 athlètes venus de onze pays, dont 10 femmes. La jeune nageuse Yusra Mardini, qui avait emporté l’engouement du public à Rio en gagnant sa série du 100 mètres papillon, y était de nouveau sélectionnée et devenait porte-drapeau de l’équipe.
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Un premier titre olympique pour l’équipe olympique des réfugiés ?
Pour la première fois peut-être, ces athlètes comptent bien ramener une breloque à leur délégation. Cindy Ngamba, première boxeuse à rejoindre l’équipe olympique des réfugiés, pourrait devenir la première à remporter une médaille pour elle. À Paris, elle vise l’or dans la catégorie des moins de 75 kilos. Née en 1998 au Cameroun, c’est au Royaume-Uni, où elle est arrivée à l’âge de 11 ans, qu’elle commence la boxe, alors même qu’elle se destinait plutôt au football. Désormais triple championne britannique, la boxeuse de 26 ans s’est fait un nom sur le ring. Nul doute qu’elle sera l’une des têtes d’affiche de son équipe et suscitera l’intérêt du public de la compétition sportive la plus suivie au monde.
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