Rugby à 7 : Les Bleues décrochent l’argent de l’HSBC SVNS Series en Afrique du sud
Après sa troisième place au tournoi inaugural de Dubai, l’objectif assumé de l’équipe de France féminine de rugby à sept était d’aller décrocher le premier titre de son histoire sur le HSBC SVNS Series. Mission presque accomplie puisque les Françaises se sont hissées en finale de l’étape de Cape Town (Afrique du Sud) avant que l’Australie ne vienne cruellement gâcher la fête (29-26). Retour sur les enseignements de ce week-end.
Si la demi-finale entre les Tricolores et l’Australie la semaine dernière était haletante (victoire des championnes du monde 21-14 malgré un carton rouge), cette finale de l’étape des Sevens Series de Cape Town l’a été tout autant. Les Aussies ont frappé fort, marquant d’entrée quatre essais. Anne-Cécile Ciofani a lancé la révolte. Non contente d’inscrire un essai avant la fin de la première période (7’), elle a également conclu une action interminable des Bleues, largement au-delà du temps réglementaire. Cette offensive a d’ailleurs acté l’exclusion définitive de Maddison Levi à la suite d’un plaquage dangereux. Il restait donc aux coéquipières de Carla Neisen au moins 7 minutes en supériorité numérique pour espérer virer en tête (22-14). Un brillant jeu au pied de Caroline Drouin permit de revenir à deux points mais les Australiennes ont de nouveau creusé l’écart (11’). Joanna Grisez a immédiatement répondu par un essai, transformé par Yengo. Malheureusement, une faute de main est venue anéantir les espoirs français.
Performance majuscule
Pourtant tout avait si bien commencé. Au fil de la phase de poule, les Bleues sont parvenues à dompter leur principal point faible : l’indiscipline. Avec 14 fautes en moins de trois matchs, la tâche n’a pas toujours été aisée. Elles s’en sont malgré tout sorties jusqu’à atteindre les quarts (remportés 19-17 au détriment des Fidji) puis la demi-finale face à leur bourreau des JO de Tokyo, la Nouvelle Zélande.
Ogre du circuit mondial, les Blacks incarnaient la bête noire des joueuses de David Courteix. Quatre ans et huit rencontres qu’elles n’avaient pas terrassé les championnes olympiques en titre. L’épreuve était de taille mais les Françaises l’étaient plus encore. À la mi-temps, elles menaient grâce un doublé signé par l’incontournable Ciofani. Cependant, il ne fallait pas enterrer leurs opposantes trop vite. Les entrées des légendes Portia Woodman-Wickliffe et Shiray Kaka ont précipité un essai kiwi (9’) puis un second alors que la France était réduite à 6. Égalité parfaite (12-12). C’était sans compter l’inébranlable Camille Grassineau. La taulière de l’équipe de France a aussitôt scoré pour redonner l’avantage à son camp. Un quatrième essai dans le temps additionnel scella le résultat (24 à 12).
Cet exploit n’aura pas suffi. Cruelle défaite finale pour ce groupe en somme. Néanmoins, que de qualités et de caractère ! Le staff et ses protégées n’ont pas prévu de laisser leur part à qui que ce soit cette année. Ils retourneront à l’entraînement avec l’envie de gommer ces quelques détails qui leur permettront de décrocher une première médaille d’or. Nous les retrouverons donc pour le tournoi de Perth du 26 au 28 janvier 2024.
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Crédit photo : World rugby
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