C’était le coup d’envoi du HSBC SVNS Series ce samedi 2 décembre au Dubaï Sevens. Tombées contre l’Australie en demi-finale, les Bleues sont allées chercher le bronze en petite finale face au Canada (26-5). L’équipe de France de rugby à 7 abordait une saison particulière à plus d’un titre. World Rugby inaugurait une nouvelle formule plus paritaire de sa compétition. Un exercice qui sera conclu par les Jeux Olympiques de Paris 2024.
Nous avions quitté les Bleues championnes d’Europe et quatrièmes du circuit mondial l’été dernier. David Courteix avait eu à cœur d’emmagasiner de la confiance dans ses rangs. En effet, pendant de longs mois, il avait fallu composer entre absences des cadres (Anne-Cécile Ciofani et Camille Grassineau notamment) et le baptême du feu pour les rookies telle que Lili Dezou. Médaillée d’argent aux JO de Tokyo 2020, la France vise plus que jamais l’or à la veille de ses olympiades.
Une entrée en matière sérieuse
Le tacticien français aligne donc un groupe solide mêlant jeunesse et expérience. La phase de poule se déroule sans heurt bien que le niveau soit relevé. Les Françaises n’encaissent que deux essais en trois confrontations contre quinze inscrits. Après avoir disposé du Canada (29-0) et de l’Espagne (28-7), elles ne font pas dans le détail face aux Américaines (38-5), même si ces dernières ont terminé devant elles lors de la saison précédente.
Les Bleues ne tremblent pas plus face aux Fidjiennes. Malgré des fautes, elles écopent entre autres de deux cartons jaunes, leur sérieux et leur efficacité transpirent. Elles auront d’ailleurs besoin de ces éléments pour affronter l’Australie en demi-finale.
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Frustrantes Australiennes
L’indiscipline se pose comme l’indésirable de la partie. Cette rencontre dénombre pas moins de deux exclusions temporaires, une par équipe, ainsi qu’une définitive. Si les tricolores ouvrent le score par une action de Camille Grassineau (6’), leurs adversaires reviennent aussitôt à hauteur grâce à une finition de Maddison Levi. Cette dernière, sacrée meilleure joueuse de l’année quelques semaines auparavant, va dominer le match de toute sa stature. Alors que les Aussies sont définitivement réduites à six et que les Françaises font le forcing pour reprendre l’avantage, elle enfonce le clou en marquant son troisième essai de la rencontre, le quatrième des Australiennes. Ce match laisse un goût amer tant il était accessible. Néanmoins, si elles ne joueront pas la première place, il reste une occasion aux championnes tricolores afin d’aller chercher une place sur le podium.
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Du bronze convaincant
Piquées à vif, les protégées de David Courteix réagissent dès l’entame de la petite finale. Elles imposent au Canada des séquences de jeu rugueuses, quelque peu éloignées de leur style habituel. Yolaine Yengo, cadre de l’effectif, mène la charge et franchira la ligne d’en-but par trois fois. À elle seule, elle inscrit 21 des 26 points de la France (26-5) et la mène à la médaille de bronze. Autre facteur X tout au long de la compétition : Anne-Cécile Ciofani. Eloignée des terrains de longs mois en raison de blessures, la meilleure joueuse du monde de 2021, a rappelé l’étendue de son talent. Non contente de scorer six fois lors du week-end, elle a su mettre ses coéquipières dans l’avance et animer l’offensive. Elle figure d’ailleurs parmi le sept type du tournoi.
Cette équipe de France ne s’en laisse donc pas compter et il faudra composer avec elle dans les étapes à venir. Rendez-vous samedi 9 et dimanche 10 décembre pour la prochaine au Cap (Afrique du sud).
Crédit photo : World Rugby
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