Jeune journaliste vidéo aux services sports à TF1, France Télévisions et TV5 Monde, ancienne footballeuse, Solène Anson sort son deuxième documentaire : « Seconde Chance ». Par son parcours et son travail, elle souhaite montrer aux jeunes que rien n’est impossible.
« On peut réussir dans le journalisme sans avoir fait une école. » Solène Anson sait de quoi elle parle. La journaliste de 23 ans, autodidacte vient de réaliser « Seconde chance », un film documentaire qui explore les différentes initiatives qui favorisent l’émancipation des jeunes et leur accès aux métiers de l’audiovisuel. Solène est elle-même passé par ce type de dispositif. « Petite, je regardais les matchs de foot avec mon papa. J’adorais commenter et analyser les rencontres. » Solène n’a pas tout de suite pu se lancer dans le football. « Pour mon papa, c’était un sport de garçons. ». Cela dit, son objectif s’est concrétisé à l’adolescence, où elle a commencé comme attaquante au Football Bourg-en-Bresse Péronnas 01.
Le journalisme, une histoire de vocation
En parallèle, lors d’un atelier à Radio B, à Bourg-en-Bresse, Solène trouve sa vocation, le journalisme. Elle finit par réaliser une chronique foot mensuelle pour la radio locale. « J’invitais des joueurs, des coachs et des dirigeants de clubs de l’Ain et on parlait du football local. J’étais dans mon élément. Je voulais aller vers les gens, échanger avec eux. » Après son bac et des passages au Progrès, à La Voix de l’Ain, Solène découvre la télé à la fac. « J’ai rencontré par hasard un journaliste de l’OL TV. Chaque weekend, je l’accompagnais en bord terrain et j’interrogeais des jeunes de l’OL en centre de formation. »
Vient ensuite une année d’études à l’étranger, au Canada. Là-bas, elle réalise un documentaire sur l’immigration, « Derrière les Frontières », et est la seule fille à pratiquer le hockey. Depuis son retour, Solène a fini son master et enchaîné les expériences. Résumés de matchs avec voix et tournages lors de grands évènements sportifs parisiens… Aujourd’hui, Solène est journaliste reporter d’images pour Téléfoot, France Télévisions et au service des sports de TV5 Monde.
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« La précarité peut être connue par tous »
Dans son documentaire, Solène Anson tenait à faire intervenir Cécile Grès. Journaliste bord terrain chez France Télévisions, sa consœur a un parcours qui fait écho au sien. « Lors de mon stage, j’ai découvert qu’elle avait appris son métier sur le tas. Je me suis dit qu’elle est une femme, française, elle est blanche, et qu’elle a connu la précarité. Et que c’était important de dire que tout le monde peut connaître la précarité. En fait, c’est une sorte de passage obligé. »
Solène Anson souhaite montrer qu’avec de l’envie, on peut arriver à tout. « Par exemple, à Téléfoot, on me fait confiance. Du moment où tu t’y connais en sport, il faut y aller. Puis sur le terrain, je me suis fait les (ligaments) croisés et j’ai réussi à venir. Donc tout est possible. » Inspirant, le documentaire de Solène Anson « Seconde Chance » sera diffusé le 8 mars prochain à la MJC Héritan Mâcon, lors du festival « ô Féminin », qui met en avant des artistes émergentes, des savoirs féminins, ainsi que la diversité des talents. « Ce qu’on peut me souhaiter, pour l’avenir ? Je souhaite continuer à vivre des événements incroyables, comme Paris 2024. Et de continuer à prendre du plaisir dans ce que je fais. Je crois que c’est le plus important. »
Propos recueillis par Assia Hamdi
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