Sorana Cirstea : « Il vaut mieux être belle et top 20 que moche et numéro une mondiale »
« Je me souviens du jour où j’ai signé un contrat avec Adidas. Ils m’ont dit : « Il vaut mieux être belle et top 20 que moche et numéro une mondiale »… » Ce sont les propos de Sorana Cirstea dans le podcast roumain La Fileu. Le financement dès athlètes par les sponsors est encore lourd de préjugés. Les athlètes les plus performant·e·s ne sont pas forcément les mieux payé·e·s, et c’est encore plus vrai pour les femmes.
38e joueuse mondiale après avoir été 21ème, la Roumaine de 32 ans compte sept titres sur le circuit WTA : deux en simple et cinq en double dames avec sa compatriote Simona Halep. Surnommée parfois « la coupeuse de tête », elle a battu les meilleures joueuses mondiales lors de match de grands tournois, mais ces exploits sont souvent restés sans lendemain. Elle a été sponsorisée par Adidas jusqu’en 2016, puis par New Balance.
« Ils ont leurs quotas et tout est marketing. Lorsque vous êtes au sein du top 20, vous êtes partout, vous êtes présente 24 heures sur 24, sept jours sur sept, chaque semaine, sur chaque tournoi, dit-elle. Les joueuses sont pour eux des produits sur un marché. » Leur rémunération dépend aussi de leur pays d’origine. « La Grande-Bretagne vend, l’Espagne vend aussi. L’Europe de l’Est ne vend pas. », explique la joueuse. Du coup, « les stars les mieux payées sont américaines, chinoises ou japonaises. Au Japon, la joueuse la mieux payée est Naomi Osaka, elle a été l’athlète la mieux payée de tous les sports ces dernières années. » La joueuse a en effet récemment pris la tête de la liste des athlètes féminines les mieux payées, compilée par Sportico. Pourtant, elle n’a joué que 23 matchs cette saison.
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