Sports d’hiver : Les paralympiques rejoignent la Fédération internationale de ski et l’Union internationale de biathlon
Le 31 mai dernier, le Comité international paralympique a fait un grand pas en avant dans l’égalité entre ses athlètes handis et valides. Les fédérations internationales de ski et de biathlon ont ainsi pris, sous leur aile, les athlètes handisport qui jusque-là n’avaient pas de fédération propre.
C’est une grande étape pour les sports d’hiver. La décision est entrée en vigueur depuis le 13 juillet dernier. Les biathlètes handisport ont rejoint les athlètes valides sous l’égide de l’Union internationale de biathlon (IBU). Tandis que les skieuses et skieurs alpins, les fondeurs, les fondeuses et les snowboardeur·euse·s font désormais partis de la Fédération internationale de ski (FIS). Cette résolution marque un tournant dans l’histoire des sports d’hiver. Ces quatre sports (sur les six aux Jeux paralympiques) représentaient 76 des 78 épreuves à Pékin la saison passée. Pourtant, comme le souligne la biathlète Lou Jeanmonnot-Laurent, « on n’en a pas entendu parler ». La possibilité d’avoir affaire à un coup de communication plutôt qu’à une réelle avancée est donc à oublier. Et c’est tant mieux.
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Une bonne chose ?
Si les valides n’ont visiblement pas été mis·e·s au courant de l’arrivée des athlètes handisports dans leur fédération, ces dernier·e·s se satisfont de la décision. « On est contents que ce soit la FIS qui se propose de nous accueillir. Plutôt que de créer une autre fédération qui aurait rallongé le processus. Je pense que l’avis est plutôt partagé par les athlètes », commente Marie Bochet, octuple championne paralympique en ski alpin et une des seules Françaises présentes dans les disciplines hivernales. Le décision est « logique » selon elle, même s’il faudra être « vigilants pour ne pas se faire absorber par les disciplines valides et perdre en développement ». Pour Johan Eliasch, président de la Fédération, la « FIS est une organisation moderne, variée et inclusive ». Son équivalent de l’IBU, Olle Dahlin, a souligné la même volonté de mettre le para sport sur le même plan que les valides, en faisant « grandir le biathlon et rendre ce sport le plus accessible possible ».
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« Les choses doivent se mettre en place. C’est quand même un monde assez particulier le paralympisme. » Marie Bochet
Sous quelle(s) forme(s) ?
Le choix, approuvé à l’unanimité, de rattacher les disciplines handisport aux fédérations jusqu’à présent uniquement destinées aux sportives et sportives valides, ne devrait pas être visible pour nous dès cet hiver. Comme le rappelle Marie Bochet, « les choses doivent se mettre en place. C’est quand même un monde assez particulier le paralympisme. Les disciplines demandent du temps avant d’êtres connues. » Elle espère néanmoins pouvoir « récupérer des belles pistes, des belles préparations et des belles organisations ». Quelle para skieuse ne reverrait pas les pistes mythiques de coupe du monde ?
Pour Lou Jeanmonnot-Laurent, on peut s’attendre à voir « des compétitions sur les mêmes stades mais pas forcément les mêmes semaines. Un peu à la manière des Jeux. D’abord les valides, puis une ou deux semaines plus tard les handisports ». La proposition de la gagnante de l’IBU Cup l’an passé semble la plus plausible. Même si tous les athlètes souhaitaient concourir ensemble, le temps pour préparer les pistes ne serait pas suffisant. En attendant, on peut toujours rêver à voir plus de parasports débarquer sur nos écrans dans les années à venir.
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Crédit photo : France paralympique
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