Emma Raducanu s’est qualifiée cette nuit pour les demi-finales de l’US Open. À 18 ans, la Britannique ne dispute pourtant que son deuxième tournoi du Grand Chelem.
On aurait pu attendre dimanche et la fin du tournoi pour vous en parler. Quelque soit son résultat, Emma Raducanu aurait été à la fois l’une des révélations et des confirmations de l’US Open. Révélation, car l’assurance de la Britannique sortie des qualifications l’a menée en demi-finale, exploit unique à New-York. Confirmation, car pour son premier Grand Chelem il y a deux mois, elle avait déjà atteint la deuxième semaine à Wimbledon. La voilà dans le dernier carré, où elle affrontera Maria Sakkari.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, la jeune femme de 18 ans s’est débarrassée de la Suissesse Belinda Bencic, pourtant tête de série numéro 11, avec une facilité déconcertante (6-3, 6-4). La Britannique n’a toujours pas perdu le moindre set à Flushing Meadows, qualifications comprises, en huit matchs. « Je ne pensais pas être ici : mon billet retour était réservé pour juste après les qualifications », souriait-elle en conférence de presse. Actuellement 125e mondiale, Emma Raducanu devrait vite perdre cette habitude. Contre la championne olympique, elle n’a concédé qu’une seule fois sa mise en jeu, en tout début de match.
Un talent pour l’avenir ?
C’est le signe qu’elle a déjà beaucoup progressé depuis Wimbledon. À domicile, pour sa première à ce niveau, elle avait totalement craqué en huitième de finale contre Ajla Tomjlanovic. La pression du public, le buzz médiatique et l’enchainement des matchs avaient eu raison d’elle. Après deux mois plus anonymes, où elle a disputé des tournois ITF et WTA 125, la voilà prête à développer son jeu séduisant dans les plus grands matchs.
Faut-il cependant craindre qu’elle ne soit qu’une nouvelle comète dans le ciel de la WTA ? Le circuit a produit son lot de jeunes talents sans lendemain depuis le déclin de Serena Williams. Elle n’est d’ailleurs pas la seule surprise du dernier carré : la Canadienne Leylah Fernandez, 19 ans depuis lundi, est aussi en demi-finale. « Je connais Leylah depuis le niveau Juniors. Dans les moins de 12 ans, on a joué le Orange Bowl et tous ces tournois. Je l’ai jouée en Juniors à Wimbledon, aussi », détaille Raducanu.
Le jeu, l’entourage et les résultats récents de la Britannique, finaliste à Chicago, incitent à croire en une progression linéaire. Mais les deux ex-Juniors gardent la candeur de leur âge : « Leylah est vraiment sympa, elle distribuait même des cupcakes à tout le monde hier [mardi]. » Face à Maria Sakkari, Emma Raducanu devra cependant retrouver toute la maturité de son jeu. La Grecque, déjà demi-finaliste à Roland Garros, est aussi en progrès constant cette saison.
Crédit photo : US Open
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