Le Tour de France Femmes avec Zwift vous manque déjà ? C’est l’occasion de revenir sur la dernière étape, de l’intérieur ! Grâce au sponsor principal, Zwift, j’ai été invitée à passer les dernières heures de l’édition dans une voiture officielle. Je vous emmène dans les coulisses de la plus grande course cycliste au monde.
Pour la première fois, je ne faisais pas partie des millions de téléspectateurs fixés devant leur écrans pour regarder le Tour de France. J’ai pu découvrir l’envers du décor, celui qu’on ne voit pas derrière nos postes. Alors que le départ de la huitième et dernière étape du Tour de France Femmes avec Zwift n’était donné qu’en début d’après-midi, Lure, ville départ, était déjà en émulation. Marion Rousse courait à droite et à gauche pour le dernier jour de sa première semaine de directrice. Les plus curieux et patients attendaient que les coureuses sortent de leur bus pour demander une photo ou un autographe, tandis que les autres investissaient la fan zone à la recherche de goodies ou bien la place devant le podium. C’est lorsque les équipes y sont montées que la journée s’est accélérée pour moi.
Chantal Beltman, pilote de luxe
C’est en compagnie de deux autres journalistes et de ma pilote du jour, Chantal Beltman, que je rejoint ma voiture Zwift, orange bien évidemment. Avant de continuer, je voudrais vous parler de cette Néerlandaise. Au fil des discussions durant la course, elle n’a jamais parlé de son palmarès mais plutôt de son rôle d’équipière lors de sa carrière. Celui dont elle est si fière, et qui a permis entre autre à Marianne Vos d’être championne du monde à seulement 18 ans. Tous les conducteurs sont d’anciens cyclistes à l’image de Chantal. Et ça a son importance. Il faut avoir une total confiance en son pilote.
Surtout lorsque vous dévalez une descente à 80 km/h avec des coureuses pouvant revenir de l’arrière.
La raison est simple : ils ont l’expérience de la course et savent comment un peloton, des voitures d’équipes ou de course, des motos agissent en épreuve. Pour la souriante vice-championne du monde 2000, c’était une première à l’occasion du Tour de France Femmes avec Zwift. Et je dois dire qu’elle excelle dans son rôle.
Quelle position dans la course ?
Chaque partenaire principal a sa voiture sur les routes du Tour de France Femmes avec Zwift. Les véhicules partent 10-20 minutes avant le départ fictif, à la suite de motos gendarmes. L’objectif est de prendre de l’avance et de ne pas gêner les voitures rouges de l’organisation ni la progression du peloton. Chaque pilote a une radio, réglée sur les ondes de Radio Tour qui nous indique ce qui se passe à l’arrière (très utile quand il n’y a pas de tablette dans sa voiture). Elle précise qui doit avancer ou non et si oui, à quelle vitesse. Lorsque l’écart dépasse les 2’30 », l’organisation laisse les véhicules des invités se positionner derrière l’échappée. Ce qui n’a pas été le cas dimanche. Nous nous sommes donc arrêtés dans la montée du Ballon d’Alsace pour attendre le passage des coureuses. Mais le ménage était déjà fait. Nous avons pu repartir après le groupe maillot jaune qui était déjà bien amaigrit.
Le Tour de France Femmes avec Zwift vue de l’arrière
Nous nous sommes ainsi glissés dans la file des voitures de directeurs sportifs. Si nous ne pouvions pas voir la bataille pour la gagne qui se livrait à l’avant, nous avons pu voir celle de l’arrière. Et encore, nous n’étions pas avec les dernières. Nous doublions des Séverine Éraud, Urška Žigart, Coralie Demay qui revenaient par la suite au prix de gros efforts et du dépassement de soi. Nous avons vu leurs visages fatigués mais déterminés à rallier l’arrivée et à donner tout ce qu’il leur restait.
Dans les descentes, elles nous passaient devant telles des fusées pour tenter de revenir sur le peloton.
Dans l’ascension finale, celle de la Super Planche des Belles Filles, notre pilote a encouragé sa compatriote championne nationale, Riejanne Markus, en donnant toute sa voix. Même sans parler néerlandais, il était évident que la cycliste était boostée par ces mots. Chaque coureuse était portée par le public présent.
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Au cœur de la foule
En étant dans la voiture Zwift j’ai découvert la sensation que vivent les coureurs et coureuses lorsqu’ils roulent au milieu de la foule. Alors certes, ce n’était pas l’Alpe d’Huez mais tout de même. Les bords de routes respirent la joie, la bonne humeur, la fête. Le public est là pour profiter et ça se voit. Nous étions salués, applaudis, acclamés comme si nous étions en train de tout donner sur le vélo. Alors que nous avions juste à bien nous accrocher. Les passages des deux sommets resteront gravés à jamais, avec la foule tapant sur les cartons lorsque nous arrivions. Les pancartes à l’honneur des stars locales Évita Muzic et Juliette Labous étaient un fil rouge tout au long de l’étape.
Une arrivée particulière
Dans la montée de la Super Planche des Belles Filles, le public était réparti tout le long des 7 kilomètres. Les plus malins s’étaient positionnés dans les pentes les plus raides. Néanmoins, nous n’avons pas pu monter au sommet. Les voitures étaient déviées 900 m plus bas, avant le gravel et les pourcentages les plus casses pattes. Lorsque nous descendions de la voiture, Annemiek van Vleuten avait déjà conquis sa première couronne depuis quelques instants. Tandis que les deux dernières se donnèrent un accord tacite pour rejoindre l’arrivée ensemble. Ainsi se referme le premier chapitre du long roman du Tour de France Femmes avec Zwift.
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Crédits photo : ASO/Fabien Boukla
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