Cette 5ème étape du Tour de France Femmes entre Onet-le-Château et Albi est la plus indécise de la compétition. Les reliefs donneront des ailes aux échappées dans un final favorable. À moins que certaines sprinteuses ne résistent, et ne viennent jouer les trouble-fêtes.
Si cette étape s’était déroulée dans les premiers jours de ce Tour, les sprinteuses auraient fait office de favorites. Entre la fatigue, la domination de la SD Worx et la motivation retrouvée après le succès hier, en solitaire, de Yara Kastelijn, une échappée pourrait finalement tirer son épingle du jeu.
Deux côtes pour freiner l’appétit des sprinteuses
Sur ce parcours de 126 kilomètres, seulement une vingtaine d’entre eux posera problème aux flèches du peloton. Après 70 km de course, la côte de Najac (2,1 km à 7,4 %) se dressera juste avant celle de Laguépie (1,5 km à 9 %). La distance donnée pour cette dernière est un trompe-l’œil, car l’ascension ne se terminera que 6 km plus tard, à Castelfadèze, où des bonifications seront en jeu. Pour se jouer la victoire, les sprinteuses ne doivent pas passer ces difficultés loin du peloton, mais peuvent-elles le faire ? Les doutes sont permis, à l’instar de Marianne Vos, qui a eu toutes les peines du monde dès les premières pentes la veille.
Un final favorable aux échappées
Avec 25 derniers kilomètres de faux plat descendant, la fin de ce parcours complexifie le retour du peloton sur les coureuses qui pourraient se trouver à l’avant. Un groupe massif d’une dizaine de coureuses peut se détacher et exploser dans la côte de Monestiès (1,6 km à 6,4 %) pour se jouer la victoire d’étape. Mentalement, le succès de Yara Kastelijn hier vient remotiver les équipes, après les échecs des premières étapes.
🏅Yara Kastelijn adds a point to the breakaway winning for the first time this #TDFF2023. The longest stage of this years edition saw an explosive GC battle with fireworks in the last 50KM.
📽️ Here are the 🇬🇧 highlights for Stage 4 #WatchTheFemmes @GoZwift pic.twitter.com/iXCq4CYMvq
— Le Tour de France Femmes avec Zwift (@LeTourFemmes) July 26, 2023
Des organismes fatigués
Les 177 km d’hier, distance seulement autorisée après dérogation de l’UCI, vont peser lourd dans les organismes. Celles qui auront le mieux récupérées pourront se distinguer. Quelle va être la gestion des favorites, à deux jours de l’étape du Tourmalet qui sera décisive dans la lutte finale ? Probablement pas aussi agressive qu’hier, ou que certaines coureuses de classiques, qui ne viennent chercher sur ce tour qu’une victoire d’étape.
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La SD Worx va-t-elle travailler ?
Après le sprint victorieux de Lorena Wiebes lors de la 3ème étape à Montignac-Lascaux, les différentes équipes ne veulent plus travailler pour la SD Worx, qui acquiert un rôle de maître de cérémonie. L’équipe belge devra user Marlen Reuser, Mischa Bredewold ou Elene Cecchini pour surveiller l’écart que pourrait prendre l’échappée, mais aussi pour tenter d’amener Lorena Wiebes au sprint. Comme l’a rappelé Audrey Cordon Ragot mardi, il est difficile de contrer cette équipe. La SD Worx pourrait finalement payer son ultra-domination en agissant seule contre toutes. Les attaques de Lotte Kopecky depuis quelques jours peuvent aussi laisser des traces, elle qui doit servir de tremplin à Demi Vollering dans les Pyréenées.
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Crédit photo d’en tête : Thomas Maheux – ASO
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