Ce vendredi 19 mai, sur la Volvic Volcanic Experience, Manon Campano a remporté l’épreuve du 110 kms solo, avec une marge de 41 minutes sur sa dauphine. Pour la première fois de sa carrière, la jeune femme originaire de Buxy a terminé une course dépassant la barre symbolique des 100 kilomètres.
« Tous les feux sont au vert, mais on ne sait jamais ce qu’il peut se passer sur l’Ultra. » À quelques heures de son départ pour le 110 kilomètres de la Volvic Volcanic Experience et ses 3500m de dénivelé positif, Manon Campano se sentait bien. Au milieu des différents puys auvergnats, la Buxynoise se lançait avec pour objectif de terminer sa première course à plus de 100 km. Et cela s’est merveilleusement passé puisqu’elle n’a pas été inquiétée pas ses adversaires et s’est trouvée en tête toute la course. Sur la ligne d’arrivée, le chrono officiel affichait 11h52m06, soit 41 minutes d’avance sur sa dauphine, la Britannique Sabrina Verjee. C’était « son gros objectif de la saison ». Manon avait dû jeter l’éponge sur la CCC (Courmayeur/Champex/Chamonix) l’an passé, sa première tentative sur une telle distance. Cette fois, elle n’a « pas du tout subit la course » et a parfaitement su « gérer son alimentation » sans avoir de « bobos » à signaler.
Dans un ultra-trail, il est important de fournir un effort régulier, mais Manon a eu le loisir de mettre davantage de panache entre l’ancienne gare du puy de Dôme (62ème km) et le puy de Ténuzet (78ème km) ou elle a réussi à gagner quatre places au scratch. Elle franchira la ligne quelques heures plus tard en 10ème position, mais surtout comme première féminine. Manon qui « était récitante aux formats longs » savoure sa « plus belle victoire » et développe l’envie se lancer sur des belles courses de montagne comme « l’UTMB ou la diagonale des fous ».
Manon Campano passe la ligne d’arrivée avec ses enfants après plus de 110 kilomètres d’effort sur la Volvic Volcanic Experience @Johan Beausergent
Un emploi du temps chargé, peu conciliable avec les longues distances
Même si elle souhaite se « projeter sur le long » dans les années à venir, il est peu probable de voir Manon se représenter sur ce type de format de manière régulière pour le moment. La famille compte énormément à ses yeux, et elle souhaite encore « profiter de ses enfants en bas âge ». La Saône-et-Loirienne se déplace d’ailleurs « à chaque course » avec ses trois enfants et son mari Loïc qui l’aide sur ses ravitaillements.
Au-delà de sa vie personnelle prenante, la vie professionnelle de Manon est également assez chronophage. Sapeur-pompier à Chalon-sur-Saône, les « entrainements de volume » sont plutôt compliqués à intégrer dans son emploi du temps. Lors de ses jours de garde, son coach s’arrange pour la laisser en paix, et inversement, corréler ses périodes d’entrainements sur ses jours de repos.
Pour la suite de la saison, elle sera présente à l’ultra 01 le 10 juin prochain, avant de partir en Isère faire le trail des passerelles début juillet.
La première place du podium pour Manon Campano @Johan Beausergent
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