Le ministère des Sports a présenté vendredi 18 février à l’INSEP (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance) un guide de la maternité à destination des athlètes de haut niveau. Un outil visant à lever les tabous autour d’un sujet encore sensible.
Concilier sport de haut niveau et maternité, c’est possible. C’est ce que montre le nouveau guide présenté par Roxana Maracineanu. Anaïs Chevalier-Bouchet l’a une nouvelle fois prouvé il y a deux semaines. Le 5 février, la biathlète française décrochait une médaille d’argent avec le relais mixte tricolore ainsi qu’une autre du même métal sur l’individuel, moins de trois ans après son accouchement en octobre 2019. Si son parcours n’est pas un cas isolé, le sujet reste encore tabou chez les athlètes de haut niveau.
Pour les accompagner, le ministère chargé des Sports a présenté vendredi 18 février à l’INSEP un guide « Sport de haut niveau et maternité, c’est possible ». Le fruit de deux années de travail réalisées avec des expert·e·s, des professionnel·le·s de santé et des athlètes. « La grossesse ne doit pas être perçue comme quelque chose d’impossible pour des sportives de haut niveau, contrairement à des idées reçues. Si, c’est possible ! Il y a beaucoup d’idées préconçues, mais ce n’est pas une maladie d’être enceinte », affirme Marie Dorin-Habert, biathlète française à la retraite et maman de deux enfants. C’est tout l’enjeu de ce guide.
Déconstruction des idées reçues
Pourtant, selon l’enquête « Sport de haut niveau et maternité », réalisée en 2021 par le ministère chargé des Sports : 62 % des femmes interrogées déclarent qu’avoir un enfant pendant leur carrière sportive ne constitue pas un projet réalisable. Une idée reçue déconstruite au fil de la centaine de pages du dossier articulé en cinq chapitres.
Plusieurs thèmes y sont abordés : de la peur de l’annonce d’une grossesse à son entraineur aux bénéfices de la maternité sur la performance en passant par des conseils de nutrition. « Si les athlètes de ma génération ont souvent fait le choix d’arrêter leur carrière pour envisager de devenir maman, on sait aujourd’hui qu’une maternité est compatible avec un parcours de sportive de haut niveau, pour peu qu’on y soit préparée, naturellement », a annoncé en introduction la ministre chargée des Sports, Roxana Maracineanu.
Un pas de plus pour ne plus que les athlètes aient, à un moment donné de leur vie, à choisir entre vie personnelle et professionnelle. Et une nouvelle étape après la signature par le handball français, en 2021, d’une convention collective garantissant notamment un congé maternité, avec maintien de salaire de 12 mois.
Crédit photo : CNOSF/KMSP
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