LORIENT, FRANCE - SEPTEMBER 14, 2024 : DeVenir skipper Violette Dorange (FRA) is pictured training on September 14, 2024 off Lorient, France - Photo by Josselin Didou / Qaptur
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Vendée Globe – Violette Dorange : « On s’est pris dépression sur dépression »

Claire Smagghe
17.12.2024

En 25e position, à 3441.96 nœuds marins du leader, Violette Dorange continue sa route sur le Vendée Globe. Point d’étape, en vacation, avec la benjamine de la mythique course nautique qui s’approche de l’Australie. 

Les Sportives : Il y a deux jours, vous avez du réparer la colonne de winch, en démontant et en nettoyant toutes les pièces avant de la remonter. C’était éprouvant. Comment vous sentez-vous ? 

Violette Dorange : Physiquement, ça dépend des moments. Il y a des moments où j’ai mal aux bras de partout, je suis très courbaturée, mais c’est que des courbatures, donc c’est pas grave, tout va bien. Et moralement, alors il y a eu un petit passage difficile, c’est quand j’ai eu du coup la colonne de winch à réparer, parce que ça m’a pris énormément d’énergie et du coup ça m’a baissé aussi un petit peu le moral parce que je pense que j’étais fatiguée. Mais là ça va mieux, je suis trop contente d’arriver au bout de ces dix jours, au bout de cet océan indien qui était vraiment pas facile pour notre paquet parce qu’on s’est pris dépression sur dépression. Désormais, ça va être quand même un petit peu plus calme dans les jours à venir.

Et puis après c’est le Pacifique, j’ai trop hâte d’être dans le Pacifique.

 

 

Est-ce qu’il y a des choses que vous vous répétez quand c’est difficile et qui vous aident à ne rien lâcher ?

Déjà j’ai tous les petits messages de mes proches dans les surprises et quand ça ne va pas vraiment je regarde ça, je lis leurs mots. Et sinon ce qui m’aide à rien lâcher c’est de me dire que j’ai une chance incroyable d’être ici et j’ai une grosse pensée pour Pip (Pip Hare a démâté dans les quarantièmes rugissants, NDLR) qui doit s’arrêter alors qu’elle en est à la moitié de son Vendée Globe. Franchement quand j’ai appris ça, j’ai été trop triste pour elle. Et je me dis que même s’il y a des moments difficiles, c’est une chance incroyable d’être là. Je serais tellement malheureuse si mon Vendée Globe venait à s’arrêter comme ça du jour au lendemain sans vraiment comprendre pourquoi. Maintenant je profite de chaque instant. Donc, oui, il y a des petits moments difficiles mais franchement c’est rien comparé au fait que je me sente trop bien sur le bateau.

Je me sens libre, je me sens en accord avec mon bateau parce que je commence à l’appréhender de mieux en mieux et non c’est que du bonheur d’être ici et je sens aussi qu’on avance sur la carte parce que bientôt je serai en type d’Australie et ça c’est incroyable, c’est hyper satisfaisant. Donc tout va bien.

 

 

Claire Smagghe
17.12.2024

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