Waterugby : Nadia Quemener, une kiné tout terrain
Ce que j’aime par dessus tout c’est l'exigence et la facilité de progrès que les sportifs et les sportives peuvent avoir indépendamment de leur sexe.
H-24 avant le lancement du WateRugby à Toulouse. L’occasion pour l’équipe Les Sportives, d’aller à la rencontre d’une femme de l’ombre qui œuvre sur tous les tableaux : capitaine de l équipe de France féminine de Touch rugby depuis plus de 8 ans, kiné de l’équipe de France Touch Rugby, kiné sur le Tournoi des 6 Stations,… Souvenez-vous de ce nom : Nadia Quemener.
« Je m appelle Nadia j’ai 40 ans et suis kiné du sport, passionnée de rugby. Je suis la capitaine de l’équipe de France féminine de Touch rugby depuis plus de 8 ans. » Les présentations sont faites, le décor est posé. Nadia est une femme de talents, mais surtout une femme de passion : « Il est vrai que le touch rugby est un merveilleux vecteur non seulement pour les anciens et anciennes du rugby pour continuer leur sport préféré sans contact mais également pour les jeunes, pour découvrir le rugby. Le rugby touch permet de développer toutes les qualités de visions de jeu, d’appuis et de jeu sans ballon trop souvent oubliés dans notre rugby actuel. »
Ce que j’aime par dessus tout c’est l’exigence et la facilité de progrès que les sportifs et les sportives peuvent avoir indépendamment de leur sexe.
Ce qui l’anime, la passion du jeu et ce qu’il procure, que cela soit une équipe féminine ou une équipe masculine. « Je travaille dans le rugby pro masculin également. En fait je suis une joueuse et je reçois en tant que Kiné mes coéquipières parisiennes pendant la saison mais pendant les compétitions nous avons un staff médical. Chez les garçons il peut parfois y avoir une aptitude à se laisser porter, et à faire comprendre que tout doit tourner autour d’eux. Par contre les filles gardent un peu plus la tête sur les épaules et se responsabilisent davantage. Mais ce que j’aime par dessus tout c’est leur exigence et la facilité de progrès que les sportifs peuvent avoir indépendamment de leur sexe. »
Si l’approche homme et femme en temps que kiné de rugby et Touch Rugby, est plutôt semblable, dans l’exercice du métier l’approche est quelque peu différente. « Dans le Touch Rugby en soit il y a moins de blessures graves (telles que des commotions…) mais l’approche reste similaire finalement : les douleurs et blessures aux genoux et aux épaules sont récurrentes. Par contre il y a beaucoup moins de strap à faire avant les matchs. Mais c’est le même nombre de bières consommé en 3e mi temps (rires) J’ai pratiqué le rugby 10ans avant de m’orienter vers le Touch surtout compte tenu de mon travail. Je ne pouvais pas risquer de blessures et en vieillissant les contacts étaient de plus en plus difficiles à assumer. »
Sur cette édition du Waterugby, pas de chichi, c’est elle aux commandes : « J’ai travaillé pour le tournoi des 6 stations en tant que kiné et j’ai été séduite par l’ambiance, les gens rencontrés et la découverte de cet événement sportif, convivial où toutes les générations se côtoient. Sur cette édition à Toulouse, je serai kiné pour la journée partenaires et le tournoi du week-end, et même je serai aussi joueuse. Mon rôle sera d’aider les joueurs dans leur préparation des matchs (straps / stretching /…) ainsi que dans les récupérations entre matchs (massage / soins / mobilité articulaire ) »
Un rôle primordial donc pour ces anciens et anciennes athlètes, ou athlètes encore en activité, qui doivent préserver une certaine forme physique. Alors, ce week end à Toulouse, attention aux mauvaises chutes… dans la Garonne !
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