Le sport au féminin compte plus de 12 millions de fans : c’est ce que révèle la dernière étude sur les fans et le développement économique du sport au féminin de haut niveau en France, menée par Two Circles en partenariat avec Sporsora.
Selon l’étude menée par l’agence de marketing sportif spécialisée dans la data, Two Circles, le sport au féminin se trouve à un véritable tournant de son histoire. Les fans de sport ont plus que jamais une réelle propension à le suivre, le regarder et le soutenir.
Un réel potentiel de développement économique
L’étude révèle que 293 millions d’euros de revenus ont été générés dans le sport au féminin de haut niveau en 2021 et qu’ils augmenteront de 89 % sur les cinq prochaines années, pour atteindre 553 millions d’euros en 2026 selon les projections.
Néanmoins, même si les fans de sport dans leur ensemble ont plus que jamais une réelle propension à suivre, regarder et soutenir le sport au féminin (56 %), les revenus générés par les athlètes, équipes et événements du sport féminin de haut niveau en France (293 millions d’euros) sont encore considérablement limités par rapport à ceux de leurs homologues masculins (six fois moins). « Je suis convaincue que les institutions, les médias et les entreprises ont tout à gagner à investir dans le sport au féminin et à rendre visible les femmes dans le sport. À moins de 1000 jours des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, c’est maintenant qu’il faut commencer à créer de l’intérêt autour des sportives, en parlant à la fois de leur performance et de leur histoire », affirme Ysaora Thibus, médaillée d’argent olympique en fleuret par équipe à Tokyo 2020.
Des recommandations stratégiques
Lors d’une conférence qui s’est tenue dans les locaux de la Française des Jeux le 9 décembre dernier, dix recommandations stratégiques ont également été présentées, confortées par des avis d’expertes du milieu. « Pour faire évoluer la médiatisation du sport au féminin, il faut augmenter la couverture médiatique en s’appuyant sur la retransmission de compétitions sportives et sur des contenus non live, mais aussi s’assurer de la qualité du spectacle que l’on propose, notamment sur les horaires de retransmission, les lieux de compétition ou encore de storytelling. Le sport féminin ne doit pas être pensé comme un bonus que l’on propose dans la négociation des droits du sport masculin mais bien comme un produit spécifique avec un potentiel médiatique », a déclaré Géraldine Pons, directrice des sports chez Eurosport France.
Copyright photo : FFF
Vous avez relevé une coquille ou une inexactitude dans ce papier ?
Proposez une correction à notre rédaction.
Vous avez aimé cet article ?
Retrouvez tous nos articles de fond dans le magazine
S’abonner au magazine