Que pensent les Français du football féminin ?

L’équipe de France est de plus en plus suivie en France. Mais qu’en est-il du niveau de considération des Français·e·s sur le football féminin ? Une étude réalisée par YouGov pour So Foot et Les Sportives traite de cette question.

1032 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus ont été interrogées pour réaliser ce sondage.

L’opinion des Français·e·s sur certains aspects du football

Pour 77 % des sondé·e·s, le football féminin serait aussi convivial que le football masculin. Tandis que 80 % affirment que le football masculin n’est pas plus intelligent que le féminin, et seulement 3 % estiment le contraire. De plus, sept Français·e·s sur dix pensent que le foot féminin n’a rien à envier au foot masculin d’un point de vue technique. L’étude recense que trois fois plus d’hommes n’ont pas donné un avis positif à la question. Un chiffre en hausse donc, car en 2015 une étude réalisée par le Conseil supérieur de l’audiovisuel et le Crédit agricole relevait que 23 % des Français·e·s pensaient que la discipline était faite pour les hommes et non pour les femmes. Ainsi, 3 % des sondé·e·s affirment que le football masculin est plus collectif que le football féminin. De plus, 61 % des Français·e·s estiment que le football féminin est au moins aussi agréable à regarder que le foot féminin. L’engouement est donc bien présent.

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Le tournant de la Coupe du monde ?

L’étude révèle qu’une compétition a permis un essor considérable de la discipline en France : la Coupe du monde 2019. Celle-ci a aidé 30 % des Français·e·s, dont une majorité d’hommes, à changer d’opinion sur le sport féminin. Un tiers des personnes de plus de 55 ans a changé son regard sur le football féminin. Ce chiffre rejoint une étude réalisée par YouGov après la Coupe du monde 2019. Cette précédente étude montre que 27 % des Français·e·s âgé·e·s de plus de 55 ans et plus préféraient la Coupe du monde féminine.

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Un manque de popularité et d’accessibilité persistants

Mais l’étude relève également un problème qui persiste : le manque de popularité de la discipline et le manque de pratique en club. Peu de Français·e·s connaissent le nom d’une joueuse évoluant dans un club. Cela rentre dans une certaine continuité donc, car l’étude de 2019 relève que 40 % des Français·e·s ne connaissaient même pas le nom d’Amandine Henry, alors capitaine de l’équipe de France. Dans les sondé·e·s, 30 % des jeunes peuvent citer au moins une joueuse évoluant en club tandis que 87 % des personnes âgées de plus de 55 ans affirment n’en connaître aucune.

Un autre problème montré par le sondage est le manque d’accessibilité. Celui-ci persiste dans les médias mais également dans la pratique. 80 % des Français·e·s affirment ne pas connaître de club de football féminin où s’inscrire près de chez eux, ce qui est davantage constaté en région parisienne où seulement 17 % des sondé·e·s déclarent en connaître un. Malgré le plan de féminisation mis en place en 2012 par Noël Le Graët et la Fédération française de football, certains problèmes d’inégalité sont encore à recenser. Même si cela a tout de même permis de doubler le nombre de licenciées en 11 ans, qui est passé de 90 000 lors de la saison 2010-2011 à près de 200 000 cette saison.

Toutes les données ici présentées sont de YouGov France, sauf mention contraire. L’enquête a été réalisée sur 1032 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus. Le sondage a été effectué en ligne, sur le panel propriétaire YouGov France.

Crédit photo : Équipe de France féminine de football