Une récente étude de l’Insee, publiée le 16 avril 2024, montre que la Normandie est la première région en France pour la part des femmes parmi ses licenciés sportifs. On apprend également que le football est, de loin, le sport le plus pratiqué par les Normandes et Normands.
Avec plus de 530 000 licences sportives délivrées en 2022, la Normandie compte 160 licences pour 1 000 habitants, un niveau au-dessus de la moyenne nationale. La pratique sportive licenciée a fortement diminué durant la crise sanitaire mais rebondit depuis, sans toutefois revenir à son niveau d’avant-crise. Le football, qui réunit un licencié sur cinq en Normandie, reste le sport le plus pratiqué dans la région comme au niveau national, et ce, dans les territoires urbains comme ruraux. Après le football, le tennis et l’équitation sont les sports qui rassemblent le plus grand nombre de licenciés dans la région. La Normandie est la première région de France pour la part des femmes parmi les licenciés (34,6 %).
Le football, le sport roi
Rassemblant une licence sportive sur cinq en 2021, le football reste le sport le plus pratiqué en Normandie (97 500 licences), loin devant le tennis et l’équitation (respectivement 42 000 et 40 500 licences). La pratique du ballon rond est prisée dans les territoires urbains comme ruraux (figure 2), dans la région comme au niveau national. Les cinq sports les plus pratiqués représentent près de la moitié des licences de la région. Parmi ceux-ci, le handball apparaît comme un sport plus pratiqué en milieu rural. À l’inverse, la pratique du basketball est davantage urbaine et marque un retrait en Normandie (7e sport régional, contre 4e rang en France métropolitaine), et particulièrement dans la Manche.
La pratique de certains sports est liée à la disponibilité des infrastructures. Ainsi, l’équitation est davantage pratiquée dans les milieux ruraux, à proximité des centres équestres. C’est également le cas pour la voile, typique des régions côtières, et 9e sport normand. Les quartiers prioritaires de la politique de la ville se distinguent par la plus forte pratique de sports moins onéreux ou nécessitant moins d’installations spécifiques, tels que les sports de combat ou la gymnastique. Ils témoignent également du fort attrait en milieu urbain pour le basketball. La pratique sportive licenciée reste cependant en retrait dans ces territoires urbains avec un taux de licenciés deux fois plus faible en 2021 par rapport à l’ensemble de la région.
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La Normandie, première région française pour la part des femmes licenciées
En Normandie en 2022, 34,6 % des licences sportives sont détenues par des femmes. La région est ainsi la première région de France pour la part des femmes dans les licences sportives. Au niveau départemental, la part de licenciées est particulièrement élevée dans l’Eure (36,3 %, 1er rang national), et dans la Manche (35,6 %, 2e rang national). Certains sports tendent à se féminiser, comme le handball où les femmes représentent désormais 43,2 % des licences, une progression de 7,2 points entre 2017 et 2022. En parallèle, plus de la moitié des licences (52,4 %) sont détenues par des jeunes de moins de 20 ans, contre seulement 10,4 % par des personnes de 60 ans ou plus. Ces caractéristiques démographiques créent une forte variété des pratiques selon l’âge et le sexe des pratiquants.
Avec un âge médian de 9 ans, la gymnastique et le judo sont très prisés des parents pour leurs jeunes enfants, et représentent la moitié des licences de 0 à 4 ans. À partir de l’âge de 5 ans, ce sont ensuite le football et l’équitation qui deviennent les sports les plus pratiqués. Le football est l’activité privilégiée des hommes de 5 à 64 ans, suivi du tennis, alors que l’équitation est davantage prisé par les femmes de 5 à 49 ans qui se tournent également vers le tennis, le handball, le football et la gymnastique. À partir de 50 ans, le golf et la randonnée pédestre deviennent plus populaires.
Des pratiques sportives plus élevées que la moyenne dans certains sports : l’équitation, la gymnastique, le handball, le tennis de table ainsi que les sports de combat.
Plusieurs sports de plein air marquent une importante progression en Normandie entre 2020 et 2022 comme l’équitation (+18,5 %), ou la voile (+17,5 %).
Si la Normandie ne se distingue pas par des sports régionaux typiques, certaines pratiques y sont plus développées qu’en France métropolitaine comme l’équitation, la gymnastique, le handball, le tennis de table ainsi que les sports de combat. Activités caractéristiques des régions côtières, la voile et le char à voile y sont également plus implantés qu’au niveau national, tout comme la motonautique, fortement popularisée durant plus de 50 ans par les 24 h de Rouen et qui profite encore d’une spécificité dans les deux départements régionaux traversés par la Seine (5 fois plus de licences pour 1 000 habitants qu’en France métropolitaine). À l’inverse, le rugby (bien qu’en forte progression dans la région avec +13,8 % de licences entre 2020 et 2022), la pétanque, l’aviron et le taekwondo sont moins présents en Normandie qu’au niveau national.
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