Nous vous présentons Les Sportives Magazine n°26 !
par Mejdaline Mhiri, rédactrice en cheffe
Sur le sujet, nous revenons de loin. Selon l’Arcom, la visibilité du handisport équivaut à 0,6 % des retransmissions télévisuelles en 2021. Autant dire, rien du tout, en dehors des Jeux paralympiques. Pourtant, qui aime les beaux récits sait qu’il y a un parcours singulier, une histoire forte de résilience qui se cache derrière quasiment chaque athlète aligné.e. Souvent victimes d’un accident au cours de leur existence, parfois né.e.s avec un bras en moins, la détermination, la rage de vaincre affichées par ces mêmes personnes demeurent autant de leçons de vie.
Toutefois, pour éviter les bourdes, le Comité paralympique et sportif français (CPSF) a transmis une liste de recommandations sémantiques aux médias, les invitant par exemple à éviter de s’enflammer à propos de ces « héro·ïne·s » car, même s’ils paraissent valoriser les individus, « ils ne contribuent pas à banaliser la pratique du sport par les personnes en situation de handicap » et donc à créer des modèles auxquels s’identifier.
Surtout, cette glorification pourrait agir comme un écran de fumée enjolivant finalement la situation au détriment de la réalité. Aujourd’hui, les personnes en situation de handicap parcourent en moyenne 50 kilomètres pour pratiquer du sport, une gageur quand on ne vise pas le haut niveau, et seulement 1,4 % des clubs se disent prêt à les accueillir. Alors même que, selon l’INSEE, douze millions de personnes sont en situation de handicap donc concernées par cette situation.
Enfin, aujourd’hui, les femmes porteuses d’un handicap sont trop peu nombreuses à pratiquer, renonçant face aux trop nombreux obstacles. Ce qui se ressent au plus haut niveau. Ainsi, elles seront 81 dans la délégation française (34,32 %) pour 155 hommes (65,68 %). Alors, à quand les premiers Jeux paralympiques paritaires de l’histoire ?
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