À 80 ans, Paulette a franchi la ligne d’arrivée du Half Marathon des Sables
Paulette est une aventurière aguerrie. À 80 ans, elle a franchit la ligne d’arrivée du Half Marathon des Sables après quatre jours dans le Sahara (16-19 octobre 2023).
Elle l’a fait. La doyenne du Half Marathon des Sables est allée au bout de l’aventure et de ses 70 kms de marche dans le désert marocain. 25 kilomètres le premier jour, 20 le deuxième, une journée de repos, puis une dernière journée avec un itinéraire de 20 kilomètres. Au total, Paulette a marché vingt heures les pieds enfoncés dans le sable.
Accompagnée de son petit fils et de sa fille, cette mamie pleine d’énergie a vécu un rêve. « J’ai eu 80 ans au mois de janvier. La moitié de mes petits enfants voulaient m’envoyer en thalasso et les autres sur le Marathon des Sables. C’est finalement le Marathon des sables qui a été retenu. Ils ont choisi pour moi mais j’était super contente d’y aller. Je ne regrette rien ! », raconte la baroudeuse. Si Paulette n’a pas reçu de message ou de commentaire l’invitant à abandonner ce projet au regard de son âge, son petit fils Gaëtan, chargé de l’accompagner, a quant à lui senti le poids des responsabilités familiales. « Les gens ne lui ont rien dit directement à elle. Mais moi j’ai beaucoup de cousins qui n’étaient pas très favorables à l’idée de l’emmener. Plusieurs m’ont même dit qu’on allait la tuer dans le désert. J’ai eu beaucoup de pression, je savais que s’il lui arriver quelque chose je serais attendu au tournant », raconte-t-il, amusé.
Un parcours itinérant et en autonomie
Habituée des randonnées en itinérance autour du Mont Blanc ou du Queyras, Paulette s’est entrainée tous les jours depuis la validation de son inscription. « J’allais marcher tous les matins avec mon chien dans les bois à côté de chez moi. Je marchais entre 10 et 20 kilomètres », précise la Haute-Saônoise.
Si Paulette a déjà parcouru les montagnes et connait bien ses refuges, cette aventure dans ce nouvel environnement marquait une grande première. Les concurrents traversent les dunes et les paysages désertiques pendant quatre jours en autosuffisance alimentaire. Ils transportent leur propre équipement et leur nourriture, à l’exception de l’eau et de la tente individuelle, fournies par l’organisation. « Il fallait tout avoir avec soi. On revenait tous les soirs sous la toile de tente mais il fallait emmener tout le reste dans le sac. J’avais quasiment 9 kg sur le dos. »
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Paulette l’héroïne
Jusqu’au bout. Si l’abandon a parfois traversé la tête de l’octogénaire, l’idée a toujours été avortée. Entourée par sa famille et par l’équipe d’organisation ou médicale sur laquelle elle a pu compter, Paulette n’a jamais lâché. « On a été éduqués comme ça dans la famille. »
Vivre dans le plus sommaire des habitats fait partie intégrante du périple. « Ce qui m’a le plus marqué, c’est son adaptation, pointe le trentenaire. On a dormi avec un petit matelas de gym, elle dormait dans le sable, au milieu de la tente berbère. Elle a toujours pris ça à la rigolade, alors que d’autre s’en plaignaient. » Une expédition familiale hors du temps.
Dans une aventure où la parité est au rendez-vous, la convivialité y avait toute sa place. Attendue par les 600 participants, la mascotte du Half Marathon des Sables a été célébrée sur la ligne d’arrivée. « C’est une grande fierté. Tout le monde était là. On entendait « Paulette, Paulette, Paulette ». J’ai fait des selfies. Une vraie star », lance-t-elle en rigolant. Cette fierté, Gaëtan l’a ressentie dès les premiers instants. « Le premier jour, je me suis rendu compte de la difficulté mais aussi de la chaleur, relate-t-il. Il faisait 35 degrés à l’ombre. Passer les lignes ensemble, ce sont des choses que l’on vit une fois dans sa vie. »
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