À la rencontre des sportives

Après avoir mis l’escalade en pause pendant trois ans, Hélène Janicot espère voir Paris 2024

Louise Pointin
11.05.2023

En 2019, Hélène Janicot, la championne du monde d’escalade cadette de 2010 décide de dire stop à la compétition. Pendant presque trois ans, elle redécouvre ce sport autrement. En 2022, elle est revenue avec un objectif : Paris 2024.

Le 24 avril dernier, Hélène Janicot s’imposait sur la première Coupe de France de difficulté de la saison à Arnas. Presque six mois  plus tôt, elle signait son retour au plus haut niveau avec une médaille d’or en Coupe du Monde de combiné à Laval devant Fanny Gibert. Cette étape était la première au format olympique de Paris, un mélange entre difficulté et bloc. La Clermontoise a su répondre présente. « J’avais fait une super compétition à Laval. L’idée est de tout faire pour aller à Paris. Pour entrer dans les tournois de qualification il faut être régulière pas seulement faire une finale mais en enchainer quelques-unes pour être dans les dix premières mondiales. Ca ne va pas être facile mais je vais tout faire pour y arriver », confie la grimpeuse française. Au moment de monter sur les murs de Laval, Hélène Janicot n’était de retour à la compétition que depuis quelques mois.

 

Trois ans sans compétition

Alors âgée de dix ans, Hélène Janicot découvre l’escalade lors d’une initiation scolaire. Tout de suite ça a matché. Rapidement, elle gravit les échelons: à 14 ans, elle intègre le groupe compétition de son club puis à 16 ans, elle intègre un pôle France à Aix en Provence. La Clermontoise s’illustre également sur la scène internationale: titre de championne du monde cadette en 2010 et une victoire en Coupe du Monde à Chamonix en 2012. Malgré ses débuts prometteurs, Hélène Janicot décide en 2019 de s’éloigner de la compétition. « Quand j’ai débuté, j’ai rapidement été performante en compétition. Le problème c’est que je ne me définissais que par mes résultats et donc à moment je n’arrivais plus à gérer », déclare-t-elle. Si pendant trois ans, la grimpeuse française a renoncé à la compétition elle n’a pas dit au revoir à l’escalade. 

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L’escalade toujours dans un coin de la tête

Pendant sa pause, Hélène Janicot a vécu l’escalade autrement. Au pôle France de Voiron, là où elle se prépare désormais, la Clermontoise entrainait les espoirs de l’équipe de France. En parallèle, elle passe son diplôme pour devenir ouvreuse internationale, un métier très peu féminin. Lorsqu’elle est diplômée, elle devient la troisième femme ouvreuse. Hélène Janicot continue également de grimper mais cette fois pour le plaisir. Une période qui lui a permis de retrouver sérénité et plaisir. « Ce n’était plus seulement du travail c’était aussi du plaisir. Désormais je suis moins la tête dans la guidon, mes échecs me paraissent beaucoup moins des drames. J’ai aussi pu voir que quand le haut niveau s’arrêterait, je serai capable de me réinventer autrement. Mais pour autant je ne voulais pas m’arrêter là en compétition. Je voulais me donner la chance de vivre ma fin de carrière autrement en appréciant ce que je fais et non pas en la subissant », explique Hélène Janicot. Un retour qu’elle espère la mènera jusqu’aux murs parisiens.

Crédit photo: FFME

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Louise Pointin
11.05.2023

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