Vous connaissez certainement la Loire à Vélo, peut-être même empruntez vous régulièrement cet itinéraire cyclo touristique. Long de 900 kilomètres, il relie Cuffy, dans le Cher, à Saint-Brevin-les-Pins, en Loire-Atlantique. Le cyclotourisme, c’est le plaisir de faire du vélo, sans aucune notion de compétition. Françoise Tremblay s’est lancée au moment de prendre sa retraite. A 75 ans désormais, on ne l’arrête plus.
Lorsque que nous avons cherché à joindre Françoise, elle faisait du cyclotourisme en Espagne. Quand nous sommes allés chez elle, à Saint-Pierre-des-Corps, près de Tours, elle revenait d’une sortie deux roues. Vous l’aurez compris, Françoise aime le vélo.
Françoise Tremblay, c’est une jeune femme de 75 printemps. Son compteur vélo affiche une moyenne de 12 000 kilomètres à l’année, le même que sa voiture, plaisante-t-elle. Mis à part cinq années de karting lorsqu’elle était adolescente, elle n’a pas fait de sport. L’actuelle licenciée au Saint-Avertin-Sports Cyclotourisme a enfourché la bicyclette à 50 ans, « ça faisait longtemps que j’y pensais, j’en avais envie. Lorsque j’ai pris ma retraite, je me suis demandée si j’allais faire couture ou tricot, finalement je n’ai fait ni l’un ni l’autre ! »
Ses premiers pas dans le cyclotourisme
Françoise a toujours gardé en tête les sorties vélo avec son papa. Elle avait aussi beaucoup de collègues et amis qui le pratiquaient. Et finalement, elle s’est lancée. C’est dans les colonnes du journal qu’elle a trouvé l’information qu’il lui fallait : l’assemblée générale du club cyclotouriste de Veigné. Comme elle n’habitait pas loin, elle y est allée et a signé. « C’était un club dans lequel il y avait beaucoup de couples. J’ai rencontré aussi une dame charmante et me suis dit tiens c’est là que je vais aller. »
Pas question de faire de la compétition en cyclotourisme, c’est avant tout le plaisir de rouler ensemble. Pour Françoise, c’est une vraie passion, elle ressent le besoin de rouler. Après Veigné, elle est restée 20 ans au club de Tours, où elle a toujours sa carte de membre honoraire, avant de signer à Saint-Avertin, en janvier dernier, « il y a beaucoup plus de femmes et j’aime bien leur ambiance familiale. »
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Une moyenne de trois sorties par semaine
Françoise Tremblay parcourt les route de France et du monde. Elle a fait du cyclotourisme son crédo.
Sur une semaine classique, elle fait trois sorties vélo d’environ 70 km, les mardi, jeudi et dimanche matin. Il y a un groupe loisirs et un ou deux autres un peu plus sportifs. C’est là que s’aligne Françoise, derrière le capitaine de route, équipé d’un GPS. Au gré de la balade, chacun peut s’arrêter prendre des photos, ou manger un morceau. Si quelqu’un a un coup de mou, le groupe l’encourage, « on part ensemble, on rentre ensemble. »
S’il fait mauvais temps et que les sorties sont annulées, Françoise fait tout de même tourner les jambes, sur son vélo d’intérieur. Il lui arrive aussi de sortir en solitaire. « J’aime bien aller du côté de Savonnières, pour retrouver mes terres d’enfance. J’habitais à Cléré-Les-Pins, au nord de Langeais. J’aime bien aller par là parce que je me remémore des souvenirs de jeunesse. »
Il arrive parfois que les cyclotouristes sortent des sentiers battus, quittent le département, la région et même le pays. Lors d’un stage à Mandelieu-la-Napoule, sur la Côte d’Azur, en 2002, Françoise a rencontré un baroudeur qui lui a fait découvrir les sorties à l’étranger. « Mes enfants disent que j’ai fait le tour du monde ! Ce n’est pas vrai mais j’ai tout de même beaucoup voyagé, j’ai dernièrement répertorié toutes mes sorties. » Là-dessus, cette aventurière nous présente plusieurs copies doubles sur lesquelles sont soigneusement indiqués les lieux, dates et organisateurs de tous ses voyages.
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Une chute à cause d’un zébu
La première sortie du territoire date de 2002, pour un périple Chicago-Vancouver. Impossible de lister tous les pays visités. Parmi eux, le nord-Vietnam, l’Allemagne, l’Italie, Cuba, le Sénégal, ou la Jordanie. Il y a eu aussi l’Espagne, la Turquie, la Chine, le Portugal, la Russie, Taïwan et la Thaïlande. Il y a encore ce voyage mémorable à Madagascar, avec une mésaventure pour le moins insolite : « il y a un zébu qui a traversé la route. Il m’a fait tomber, mais bon, je n’ai pas eu bien mal. »
Son meilleur souvenir, ce sont les parcs américains, plus de trois semaines de voyage, 1375 km parcourus : « c’est magnifique, on se sent tout petits. » L’endroit où elle aimerait aller, le sultanat d’Oman. Françoise pourrait certainement vous donner une anecdote sur chacun de ses périples, à l’étranger comme en France. Elle évoque notamment la découverte de Saint-Jacques-de-Compostelle. Il y a aussi le bon souvenir laissé par la sortie célébrant le Centenaire du Tour de France en 2003.
De bons souvenirs, mais aussi des moments plus difficiles. Il a fallu prendre le rythme : « Au début j’ai eu quelques moments de découragement, mais il y a toujours des personnes pour vous encourager, vous pousser un peu dans les côtes. Maintenant j’adore les cols, lors de notre sortie en Espagne, nous avions trois cols par jour, avec 1100 m de dénivelé. En revanche je n’aime pas trop les descentes. »
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Pas question de VAE
Petite précision, mais pas des moindre, notre cycliste fait tout à la force des mollets. Il n’est pas question de Vélo à Assistance Electrique (VAE) pour l’instant. « J’avais prévu de m’en offrir un pour mes 75 ans, mais je me suis rendu compte que je n’en avais pas encore besoin. Je vais attendre le signal d’alerte avant d’investir. »
C’est donc sans VAE que notre aventurière va se lancer dans une nouvelle aventure, très bientôt. Direction la Colombie du 9 au 26 février, pour un séjour vélo et tourisme, proposé par la Fédération Française de cyclotourisme. Ils seront une vingtaine au départ.
Françoise Tremblay s’est lancée dans le cyclotourisme à 50 ans, 25 ans plus tard, elle a la ligne et une pêche d’enfer. Elle nous raconte avec un petit sourire, « une fois, je suis repartie d’une sortie avec plein de cadeaux. Ils m’ont dit que c’était parce que j’étais la plus gentille, mais j’ai bien compris que c’était parce que j’étais la plus âgée. Je n’ai rien dit, c’était très mignon. »
en partenariat avec la Région Centre-Val de Loire
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