À la rencontre des sportives

Camille Serme au sommet du squash mondial

La Redaction
24.10.2016

Camille Serme remportait il y a dix jours l’US Open de squash à Philadelphie. Il s’agit de sa deuxième victoire en World Series, l’équivalent pour le squash des Grands Chelem au tennis. Retour sur cette belle victoire et sa préparation.

Les Sportives : Avez-vous l’impression d’avoir réalisé la compétition parfaite ?

Camille Serme : « Tout s’est plutôt bien enchainé pendant le tournoi, je sentais mon jeu qui se mettait en place au fil des matches, même si je ne savais pas encore que le meilleur serait pour la finale. J’étais bien préparée à affronter chacune de mes adversaires, je me suis appuyée sur des stratégies précises pour les battre. »

 

Vous n’étiez pourtant pas dans les meilleures dispositions au début du tournoi ?

C.S. : « L’US Open est arrivé à un moment difficile de ma carrière. Je venais de perdre au premier tour d’un tournoi en Égypte et en quart de finale du dernier World Series à Hong Kong. Après la défaite au Caire nous avions décidé avec mon entraîneur de tout remettre à plat. Je suis donc arrivée à Philadelphie en pleine reconstruction. L’objectif était surtout d’évaluer nos nouvelles méthodes d’entrainement sans pression, mais avec beaucoup d’envie et de motivation. »

Qu’avez-vous ressenti après la victoire en finale ?

C.S. : « J’étais sur mon petit nuage ! Je n’en croyais pas mes yeux et mes oreilles. Entendre le speaker crier mon nom au micro était incroyable, l’émotion m’a complètement submergée ! Mais je suis vite redescendue sur terre, les compétitions se sont enchaînées avec la préparation du tournoi de Brooklyn qui a eu lieu ce week-end. Je ne veux plus trop penser à l’US Open pour le moment, j’aurai le temps d’y revenir à mon retour en France où de nombreuses réceptions sont prévues. »

 

Vous n’avez pas eu un tableau facile et avez affronté toutes les grandes favorites.

C.S. : « J’avais déjà battu toutes ces joueuses mais jamais dans un même tournoi. Je voulais vraiment gagner chaque match pour autant la défaite ne me faisait pas peur, c’est l’avantage de cette période de reconstruction. Je n’ai jamais douté même pour la finale que j’ai préparé de la même manière que les tours précédents. Peut-être aussi que ma confiance arrive sommet lorsque je prends conscience que je suis en finale. Maintenant j’ai faim d’autres victoires sur le World Series et bien sûr le Championnat du monde cette saison. Encore un autre défi ! » Le squash au féminin, on en parlait déjà en mai dernier.

Propos recueillis par Benoit Pelegrin

La Redaction
24.10.2016

Vous avez relevé une coquille ou une inexactitude dans ce papier ?
Proposez une correction à notre rédaction.