Pour sa première participation au Marathon des Sables, Olivia Durocher a réalisé une belle performance en se classant 22e féminine et première française du raid désertique. Une jolie performance pour cette maman de quatre enfants issue d’une famille de sportifs et qui perpétue la tradition familiale…
Dans la famille Parlier, je demande le fils, la soeur, les enfants, les parents, les cousins… bref, je demande tout le monde ! Avec trois Vendée Globe (1992-1993, 1996-1997, et 2000-2001) Yves est certainement le plus connu de la fratrie des cinq enfants Parlier. Son fils, Nicolas (22 ans), est également à l’aise sur l’eau mais dans une autre discipline. Depuis novembre 2017, il est champion du monde de kite-surf. Sur terre (mais pas que), une des trois soeurs du skipper, Olivia, est une ancienne sportive de haut niveau. Sa spécialité ? Les raids multisports longue distance. Après s’être illustrée sur le Raid Gauloises (2000, 2003) ou la Diagonale des fous notamment (1997,1998, 2000), elle est la n°1 française de la 33e édition du Marathon des Sables, dont l’épreuve chronométrée s’est achevée vendredi. A 49 ans, et pour sa toute première expérience, elle boucle les 247 km en auto-suffisance alimentaire dans le Sahara en 37h37’34, se classe 22e féminine et deuxième de sa catégorie (V2). « Je suis absolument ravie et hyper étonnée parce que je suis en mega forme ! C’était génial »
Chef de cabine dans une grande compagnie aérienne française, elle écume les hôtels de luxe aux quatre coins du monde. Au Maroc, elle dort sous une tente commune à même le sol, au milieu d’un bivouac poussiéreux au confort tout à fait relatif…. bien loin de l’image glamour prêtée aux hôtesses de l’air. « Le confort minimum, c’est un peu ma nature. Je préfère de loin le bivouac du Marathon des Sables aux hôtels 5 étoiles. Toute l’année, je vis dans une maison où nous avons de l’espace, de la forêt… Je suis tout le temps dehors. J’ai passé tout l’hiver à courir mes 15 km quotidiens dans les bois, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige. Plus c’est difficile, plus j’aime cela… Mes copines m’appellent Brutus, ce n’est pas pour rien !»
« Je ne comprends pas pourquoi je n’ai jamais fait le MDS avant… »
Dans le Sahara, elle est venue se tester. Elle craignait la chaleur et n’avait jamais osé s’aligner sur le raid désertique marocain. Avant qu’un ami d’enfance, déjà concurrent l’an passé et compagnon de tente cette année, lui fasse opérer un virage à 180 degrés. « Evidemment, j’avais entendu parlé du MDS. J’avais très envie de le faire, mais j’avais peur de la chaleur. Quand Pierre, mon ami d’enfance, l’a couru l’an passé, je me suis dit « comment peux tu dire que tu ne supportes pas la chaleur, tu n’as jamais essayé ». Découvrir le désert était un truc phénoménal qui me motivait… Je me suis entraînée comme une folle depuis le 7 avril 2017, jour du départ de la 32e édition que Pierre courait. Je ne comprends pourquoi je ne l’ai pas fait avant, ce raid me va comme un gant, je prends énormément de plaisir, cette expérience est une totale réussite. »
Mariée à un Québécois (donc forcément, un amoureux de la nature) gérant d’un gîte d’aventures sportives près de Fontainebleau, Olivia Durocher est maman de quatre enfants, déjà très sportifs. Tous baignent dans le sport et l’activité physique. « L’ainé a 18 ans, il est champion de course d’orientation et pratique le water-polo. Il poursuit ses études supérieures en STAPS (Sciences des activités physiques et sportives), le deuxième a un an de moins et pratique les mêmes sports. Pendant les prochaines vacances, je pars avec mes deux petits, de 13 et 11 ans, pour relier Paris à Budapest en vélo ! » C’est une certitude, on n’a pas fini d’entendre parler des Parlier…
Peggy BERGERE, dans le Sahara
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